Un essai clinique de phase 3 a marqué une avancée majeure dans le traitement du type de cancer du sein le plus courant, grâce à une approche combinant chimiothérapie et immunothérapie. Cette méthode innovante a presque doublé les chances de guérison par rapport à la chimiothérapie seule, offrant un nouvel espoir aux patientes récemment diagnostiquées.
Conduit par le Peter MacCallum Cancer Center en Australie, l’étude s’est concentrée sur un sous-type de cancer du sein lié aux récepteurs des œstrogènes positifs (ER+), qui constitue 70 % des cas mondiaux. Ce type de cancer, alimenté par les signaux hormonaux qui stimulent la prolifération des cellules cancéreuses, est traditionnellement traité par une intervention chirurgicale suivie de chimiothérapie ou d’hormonothérapie prolongée.
Cette nouvelle approche intègre une immunothérapie capable de bloquer les mécanismes qui désactivent les cellules immunitaires. En réactivant ces cellules, le traitement leur permet de cibler et de détruire les cellules cancéreuses de manière plus efficace.
L’essai clinique a réparti 510 patients en deux groupes : l’un recevant une combinaison de chimiothérapie et d’immunothérapie, l’autre un placebo. Les résultats ont révélé une augmentation significative des cas de rémission complète dans le premier groupe. Bien que l’étude ait enregistré des effets secondaires graves, y compris des décès liés à une toxicité, les chercheurs estiment que les bénéfices du traitement l’emportent sur les risques.
Pour le professeur Sherene Loi, responsable de l’étude, cette avancée marque un tournant prometteur dans la lutte contre le cancer du sein. Toutefois, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour évaluer la durabilité des résultats et mieux comprendre les implications à long terme de cette méthode.
Ce traitement offre une perspective nouvelle, combinant science et innovation pour répondre aux défis du cancer du sein, et pourrait transformer les approches thérapeutiques dans les années à venir.
Amina Azoune