Un parcours du combattant pour des points de suture
Nassim ne s’attendait pas à ce qu’un moment de loisir se transforme en cauchemar. La sortie avec ses amis à la Promenade des Sablettes ne s’est pas passée comme elle devait, un malencontreux accident lui a causé une entaille à la tête et c’est à l’EPSP Bouchenafa excasoral qu’il s’est retrouvé.
Sa plaie nécessitait des points de suture mais il a été signifié à sa maman que le fil chirurgical disponible est épais et qu’elle devait l’emmener à l’hôpital le plus proche. L’enfant, sa mère et leur accompagnatrice ont été confrontés à diverses excuses qui résument l’absence de moyens ainsi que la dispersion qui en découle au niveau du personnel médical.
« Nous sommes partis à 16 h 30 et nous ne sommes rentrés à la maison qu’à 23 heures » a indiqué leur voisine qui a eu l’amabilité d’accompagner Nassim et sa mère avec son véhicule, et qui a mis en exergue les difficultés rencontrées dans ce qui ressemblait à un parcours du combattant.
Un parcours qui s’est poursuivi à l’hôpital de Bab El Oued où le garçon a enfin été pris en charge. Mais comme il montrait des signes d’étourdissement, il devait être gardé en observation. « Mais assis sur une chaise, comme l’étaient les autres patients. Ce qui m’a choquée d’ailleurs ». Les internes en activité au niveau des services d’urgence et ceux assurant les gardes dans les hôpitaux sont maintenant habitués à mettre les patients en observation dans cette position inconfortable. « Plus de six heures, et d’établissement en établissement, c’était intenable pour cet enfant et pour nous » a déploré notre interlocutrice.
Nadia Rechoud