Coopération Sud – Sud : l’Algérie inaugure un projet pharmaceutique inédit en Afrique et dans le monde arabe

Le wali de la wilaya de Batna, Dr Mohamed Ben Malek, a supervisé , hier mardi, l’arrivée et la réception des premiers équipements du futur site de production de matière première pharmaceutique, destiné à la fabrication du paracétamol et de l’aspirine. Cette étape est importante dans la mise en œuvre effective de ce projet d’envergure nationale, qui amorce désormais sa phase de concrétisation. Les autres composantes nécessaires à l’achèvement du complexe industriel sont attendues dans les semaines à venir.

Un projet pionnier à l’échelle africaine et arabe

Ce projet industriel inédit est le premier du genre non seulement en Algérie, mais également sur tout le continent africain et dans le monde arabe. Fruit d’une collaboration entre l’Algérie et l’Iran, ce partenariat stratégique vise non seulement à produire localement des matières premières pharmaceutiques essentielles, mais aussi à transférer des savoir-faire techniques et à localiser des technologies de fabrication avancées.

Cette coopération bilatérale traduit une volonté partagée de renforcer l’autonomie pharmaceutique de l’Algérie, tout en créant un précédent pour d’autres pays de la région qui aspirent à réduire leur dépendance vis-à-vis des importations.

Renforcement de la souveraineté sanitaire nationale

Le lancement de cette unité industrielle constitue un pas décisif vers le renforcement de la souveraineté sanitaire du pays. En produisant localement les composants de base du paracétamol et de l’aspirine — deux médicaments parmi les plus utilisés à l’échelle mondiale — l’Algérie entend limiter sa dépendance vis-à-vis des marchés internationaux, souvent soumis à des fluctuations d’approvisionnement ou à des tensions géopolitiques.

Ce site contribuera à alimenter le marché national en matières premières, facilitant ainsi la production de médicaments à moindre coût, avec une meilleure réactivité en période de crise sanitaire.

Des retombées économiques et sociales directes

Sur le plan de l’emploi, ce projet devrait générer, dès la première phase de son démarrage, 180 postes directs. À cela s’ajouteront des centaines d’emplois indirects dans les secteurs du transport, de la logistique, de la maintenance et des services. Le tissu économique local bénéficiera pleinement de cette dynamique, notamment les jeunes diplômés issus des filières pharmaceutiques, industrielles et techniques.

Une perspective d’avenir pour l’industrie pharmaceutique algérienne

Ce projet s’inscrit dans la vision nationale de développement d’une industrie pharmaceutique robuste et autonome. Il répond également aux orientations des pouvoirs publics en matière d’encouragement à l’investissement productif et de partenariat stratégique à forte valeur ajoutée technologique.

La mise en service complète de l’usine prévue dans les prochains mois devrait ouvrir la voie à d’autres projets similaires à travers le pays. Elle servira aussi de modèle pour l’intégration de la recherche, de l’innovation et de la production dans un même écosystème industriel.

Conclusion : Un symbole de transformation industrielle et de coopération internationale

Le projet d’usine de matières premières pour médicaments à Batna est bien plus qu’un simple chantier industriel : il est le symbole d’un tournant stratégique pour l’Algérie, qui affirme ainsi sa volonté de s’émanciper des dépendances extérieures et de se positionner comme un acteur de référence dans le domaine pharmaceutique régional.

Par cette initiative, l’Algérie montre que la coopération Sud-Sud, fondée sur le transfert de compétences et la complémentarité industrielle, peut produire des résultats concrets, au service du développement, de la souveraineté sanitaire et de l’emploi.

Nora S. 

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