Le temps est à l’inquiétude quant à la hausse des cas de Covid-19 depuis quelques jours et à l’enregistrement de nouveaux variants de ce virus. Il est clair que notre pays ne peut pas à être à l’abri de la complication de la crise sanitaire qui prévaut dans le monde alors que le nombre de cas de Covid et le nombre de décès ne cessent d’augmenter.
Mais nous semblons rester indifférents à l’aggravation de la situation sanitaire qui vire au chaos sur l’ensemble de la planète, pendant que de nouveaux variants plus virulents font leur apparition. Une aggravation qui met les décideurs de nombreux pays face à un dilemme quant au reconfinement ou non des populations.
Nous vivons, quant à nous, une situation de déni en continuant à ignorer l’existence du Covid-19 et à faire fi des mesures de prévention, alors même que la sonnette d’alarme est tirée par de nombreux médecins qui nous alertent sur une hausse des cas et une comptabilisation de nouveaux variants, à tel point que des services et des hôpitaux (tel que l’hôpital Fabor à Blida et l’hôpital de Ben-Aknoun à Alger) sont actuellement dédiés aux malades atteints par le nouveau Coronavirus.
Le professeur Rachid Belhadj, directeur des activités médicale et paramédicales au CHU Mustapha Pacha, qualifie « la situation actuelle de la pandémie » de « très préoccupante », affirmant que « nous sommes entrain de vivre une troisième vague ».
La flambée des cas de Covid-19, terme utilisé par la corporation médicale qui se trouve sur le front, pourrait être plus inquiétante en raison des cas non recensés et qui «représentent la face cachée de l’iceberg » comme l’a souligné Dr Mohamed Bekkat-Berkani, membre du comité scientifque de suivi de l’évolution du Coronavirus qui parle d’une augmentation quotidienne du nombre de cas.
« Je parle des cas officiellement recensés qui se présentent dans les hôpitaux. Les autres cas non recensés représentent la face cachée de l’iceberg » a-t-il affirmé, ajoutant qu’« il y a une recrudescence et les facteurs sont connus » et indiquant qu’il « y a un relâchement total de la part de nos concitoyens. Ils ont délaissé totalement les gestes barrières considérant que l’épidémie est derrière nous ».
Deux tiers des 100 lits que compte l’hôpital de Boufarik sont consacrés actuellement aux patients atteints de Covid et la pression y est forte, a déclaré Dr Mohamed Yousfi, chef de service des maladies infectieuses. Il a appelé les citoyens à respecter les mesures préventives et à se faire vacciner « en urgence » afin que l’on puisse « parvenir à l’immunité collective avant qu’il ne soit trop tard».
Rachida Merkouche