« Je ne dormais pas la nuit parce que le matelas est creux et inconfortable ». La malade sexagénaire, Zoulikha, était hospitalisée à cause d’une détresse respiratoire. Sa famille parcourait chaque jour quelques 60 km pour lui apporter son repas. « Je ne pouvais pas manger la nourriture confectionnée à l’hôpital en raison du manque d’hygiène, surtout qu’il y a des souris » déclare Zoulikha.
Dans une petite salle, trois femmes occupent les trois lits qui ne laissent pas assez d’espace pour leurs accompagnatrices qui y passent la nuit. « D’un côté, ce sont nos filles ou belles-filles qui accomplissent de nombreuses tâches pour notre confort, et d’un autre côté, on ne prend pas en compte leur présence, et donc pas de place pour elles pour qu’elles puissent s’assoupir un peu la nuit ».
La patiente affirme ne pas comprendre le fait que le domaine de la santé soit délaissé et que la prise en charge des malades, sur tous les plans, laisse à désirer. Elle se dit outrée que l’on ait « oublié » de rafraîchir les murs qui gardent une vieille couleur verte. « Il est vraiment temps que les autorités sanitaires procèdent à la rénovation des hôpitaux et, de manière générale, à la réhabilitation du système de santé. On n’a pas le droit de badiner avec la vie des citoyens » a conclu Zoulikha.
Nadia Rechoud