Journée internationale des cancers de l’enfant: Entre défis et espoir

Chaque 15 février, la Journée internationale des cancers de l’enfant rappelle une réalité bouleversante : cette maladie est la deuxième cause de mortalité infantile dans de nombreux pays, y compris en Algérie. Ce combat, mené par les familles, les médecins et les chercheurs, est marqué par l’espoir, mais aussi par de nombreux défis.
En Algérie, les cancers pédiatriques représentent environ 3 % de l’ensemble des cancers, avec 1 800 enfants de moins de 15 ans touchés, chaque année dont environ 450 nouveaux cas recensés chez les adolescents de 15 à 17 ans. Les jeunes adultes de 18 à 25 ans ne sont pas épargnés, avec plus de 1 000 cas annuels. Parmi ces cancers, les leucémies arrivent en tête, suivies des tumeurs cérébrales et des lymphomes. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) rapporte qu’en 2020, l’Algérie a enregistré 837 nouveaux cas de cancers pédiatriques, soit environ 2 % de l’ensemble des cas de cancer du pays.
Si la recherche et la prise en charge des cancers infantiles ont progressé, l’Algérie doit encore relever de nombreux défis dontlamise en place d’un Plan Cancer Enfant spécifique, pour lequel plaident de nombreux professionnels afin d’améliorer la prévention, le dépistage et la prise en charge de la maladie.
Dans le monde, les chiffres de l’OMS sont tout aussi alarmants. Chaque année, environ 400 000 enfants et adolescents âgés de 0 à 19 ans sont diagnostiqués. Les leucémies, les tumeurs cérébrales, les lymphomes et certaines tumeurs solides comme le neuroblastome ou la tumeur de Wilms sont les plus fréquents. Toutefois, l’issue de la maladie varie considérablement selon les régions du monde. Dans les pays à revenu élevé, plus de 80 % des enfants atteints de cancer guérissent, grâce à un accès rapide aux soins et aux traitements adaptés. À l’inverse, dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, ce taux de survie chute à moins de 30 %. L’OMS souligne que ces décès évitables sont souvent dus à un manque de diagnostic, des erreurs médicales, l’absence de soins adaptés ou encore l’abandon du traitement par les familles, faute de moyens.
L’inégalité d’accès aux traitements est criante : seuls 29 % des pays à faible revenu disposent de médicaments anticancéreux largement accessibles, contre 96 % dans les pays à revenu élevé. Pourtant, l’amélioration du diagnostic et la mise en place de traitements précoces et accessibles pourraient sauver des milliers d’enfants chaque année.
Face à ces constats, la Journée internationale du cancer de l’enfant joue un rôle crucial. Elle sensibilise l’opinion publique, mobilise les gouvernements et les associations, et encourage la recherche pour que chaque enfant, où qu’il soit dans le monde, ait une chance de guérison. En Algérie comme ailleurs, le combat continue, porté par l’engagement de tous ceux qui refusent de baisser les bras face à la maladie.
Hassina Amrouni

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