Journée mondiale des Maladies Inflammatoires Chroniques de l’Intestin (MICI)

Allégeons le fardeau psychologique et émotionnel des malades

En ce 19 mai qui voit la célébration de la Journée mondiale des Maladies Inflammatoires Chroniques de l’Intestin (MICI), l’accent est mis sur un aspect souvent négligé : le poids psychologique et émotionnel que ces pathologies imposent aux patients et à leurs proches.
Ces maladies regroupent, principalement, la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique, affectant environ 10 millions de personnes dans le monde, avec une prévalence marquée dans les pays occidentaux.
Au-delà des symptômes physiques tels que les douleurs abdominales, les diarrhées fréquentes et la fatigue chronique, les patients doivent faire face à des répercussions profondes sur leur bien-être mental. L’isolement social, la stigmatisation liée aux symptômes, les perturbations dans la vie professionnelle et personnelle, ainsi que l’incertitude quant à l’évolution de la maladie, contribuent à un stress constant.
Les MICI sont des affections inflammatoires chroniques du tube digestif, résultant d’une interaction complexe entre des facteurs génétiques, environnementaux, immunitaires et microbiotiques. Elles se caractérisent par des phases de poussées inflammatoires alternant avec des périodes de rémission. La maladie de Crohn peut affecter n’importe quelle partie du tube digestif, tandis que la rectocolite hémorragique se limite au côlon et au rectum.
Bien que les traitements actuels, notamment les anti-inflammatoires et les immunodépresseurs, permettent de contrôler les symptômes et d’induire des rémissions, ils ne sont pas curatifs. De plus, environ 10 % des patients restent en échec thérapeutique, nécessitant parfois des interventions chirurgicales lourdes.
Les progrès récents de la recherche laissent entrevoir des solutions encourageantes pour les personnes atteintes de MICI. Les avancées les plus notables concernent les thérapies dites « biologiques », qui ciblent très précisément les mécanismes de l’inflammation. Parmi elles, le risankizumab ou le mirikizumab, des anticorps qui bloquent l’interleukine-23, une molécule impliquée dans la réponse inflammatoire excessive et qui ont démontré leur efficacité pour calmer les poussées et maintenir une rémission dans la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique. Faisant l’objet de plusieurs essais cliniques récents dont les résultats ont été publiés dans des revues scientifiques comme The Lancet ou Gastroenterology, ces traitements permettent à certains patients de mieux contrôler leur maladie avec moins d’effets secondaires que les traitements plus anciens.
Hassina Amrouni

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