Sur chaque notice se trouvant dans l’emballage d’un médicament, on lit les indications thérapeutiques et un certain nombre d’informations comme les précautions d’emploi et la posologie, mais aussi et surtout aux yeux des usagers, les effets indésirables. Prendre des médicaments comporte des risques, dans tout traitement le principe actif s’accompagne paradoxalement d’effets secondaires que le malade doit subir à son corps défendant. Ceux-ci sont présents dans tout produit pharmaceutique, ce qui rend les patients très craintifs quant aux conséquences sur leur santé. Nombreux sont ceux qui retournent chez leur médecin traitant après la perception de réactions engendrées par l’usage de certaines thérapeutiques et qui se plaignent d’autres maux que ceux pour lesquels ils se sont rendus chez un médecin. La gravité des complications varie d’un médicament à un autre, certains, selon les notices, comportent de sérieux préjudices et des dommages qui peuvent être irréversibles. Saignement de nez ou des gencives, nausée, vomissements, asthénie, troubles de la vision, confusion, vertige, et plus grave, bradycardie parfois sévère (rien que ça), aggravation d’une insuffisance cardiaque préexistante, tachycardie… et la liste est très longue. On parle rarement des conséquences plus ou moins fâcheuses de l’usage des médicaments, il existe très peu de rencontres autour du thème de la pharmacovigilance. Les professionnels (notamment les pharmaciens) ne sont pas vraiment apprêtés pour aider le malade à guérir en lui fournissant le médicament le plus adéquat. On continue même à prescrire et à vendre des produits médicamenteux dont la nocivité est avérée et qui ont été retirés de la vente dans d’autres pays où ils étaient commercialisés. « Si vous lisez à chaque fois la notice avant de prendre votre traitement, vous ne le prendrez jamais, il ne faut pas y prêter attention » a averti un médecin. « Or, un médicament est utile mais potentiellement dangereux » lit-on sur un site. Les malades sont ainsi exposés à une toxicité quasi-certaine. Il est vrai que chaque organisme répond à sa manière à un traitement et que ce ne sont pas tous les patients qui subissent systématiquement les effets secondaires. Mais il faut avoir à l’esprit que chaque cas de toxicité est un cas de trop. Il est inadmissible qu’on puisse en mourir, c’est le constat effarant qui est fait quant au risque de mort qui peut survenir « dans de rares cas ». Il ressort de certaines études internationales que les médicaments sont la troisième cause de décès, et que les victimes se comptent par milliers par rapport à tel ou tel médicament à travers le monde.
Nadia Rechoud