Mise au point d’un vaccin contre le cancer du poumon

« Un nouvel espoir » pour les malades

Bonne nouvelle pour les malades atteints de cancer du poumon. La société française de biotechnologie, OSE Immunotherapeutics, a dévoilé lundi 11 septembre 2023, dans la revue Annals of Oncology, les résultats positifs d’un vaccin thérapeutique, « Tedopi », ayant démontré une diminution du risque de décès chez les patients souffrant d’un cancer avancé du poumon, comparé à la chimiothérapie.
L’essai a été mené sur 219 patients dans neuf pays d’Europe et aux Etats-Unis, préalablement traités par une chimiothérapie et une immunothérapie. 139 d’entres-eux ont été mis sous Tedopi et 80 autres ont été soignés par chimiothérapie.
Le vaccin a été administré au départ toutes les trois semaines, puis toutes les huit semaines pendant un an et enfin, toutes les 12 semaines.
Selon les résultats de l’essai clinique de phase 3, après une année de traitement, 44,1 % des patients mis sous vaccin étaient encore en vie contre seulement 27,5 dans le groupe sous chimiothérapie.
« L’étude montre que le vaccin à la place de la chimiothérapie permet de maintenir une meilleure qualité de vie des patients » et « moins d’effets secondaires », a fait savoir le professeur Benjamin Besse, directeur de la recherche clinique à l’Institut Gustave-Roussy et investigateur principal de l’essai baptisé Atalante-1.
Suite à cette nouvelle réjouissante et porteuse d’espoir pour les millions de malades souffrant de ce type de cancer, le directeur général d’Ose Immunotherapeutics, Nicolas Poirier, a déclaré au cours d’une conférence de presse que ces résultats « permettent d’envisager un nouvel espoir pour ces patients », précisant que plus d’un millier d’injections avaient été réalisées au cours des différentes études cliniques.
Pour Ose Immunotherapeutics, « les vaccins thérapeutiques anticancéreux visent à éduquer le système immunitaire pour reconnaître et détruire spécifiquement les cellules tumorales. Le vaccin Tedopi est efficace chez les patients disposant du gène HLA-A2, présent dans la moitié de la population ».
Enfin, le Pr Besse a précisé que « l’étude n’est pas allée au terme de son recrutement » en raison de la pandémie de la Covid-19 et n’a donc « pas la puissance voulue », cependant « elle permet de comprendre quelle est la population qui a tiré un bénéfice réel » du vaccin, en l’occurrence, les patients qui ont répondu dans un premier temps à l’immunothérapie avant de rechuter.
Hassina Amrouni

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