Pr Lyès Aït El Hadj, chef de l’unité des urgences du service orthopédie de l’hôpital de Ben-Aknoun : « Des patients victimes d’accidents nous cachent leur contamination par le nouveau Coronavirus »

Parmi les problèmes auxquels est confronté le personnel soignant dans les services des urgences qui sont toujours en activité, c’est cette propension de certains patients à cacher leur contamination par le nouveau Coronavirus. Prendre en charge la maladie en connaissance de cause dans des services dédiés au Covid-19 amène les médecins et les infirmiers et tous ceux qui sont proches de ces services à se protéger outre mesure, mais être face à des cas relevant de l’urgence d’orthopédie et de traumatologie, par exemple, pourrait inciter à la confiance. Dans un entretien accordé à notre journal en ligne Esseha, Pr Lyès Aït El Hadj, chef de l’unité des urgences du service orthopédie et traumatologie de l’EHS de Ben-Aknoun, reproche à ces patients ce type de comportement qui pourrait s’avérer dangereux.
« Nous prenons en charge nos patients et nous les opérons, et c’est deux ou trois jours après que certains culpabilisent et nous disent avoir oublié de nous informer qu’ils ont été testés positifs du Covid-19, et devant notre stupéfaction, ils nous avouent qu’ils ont reçu le conseil de nous le cacher sous prétexte que s’ils nous en informent, nous les rejetterions ».
Il se montre interloqué face à un tel jugement qui ne prend pas en compte la sécurité d’autrui, et ici ce sont les chirurgiens et les infirmiers en charge de soigner ces malades. « Nos chers concitoyens, nous vous disons que nous prenons en charge tous les patients, qu’ils soient atteint du nouveau Coronavirus ou non. Nous opérons tous les cas urgents relevant de notre spécialité ».
Pr Lyès Aït El Hadj, qui à l’occasion nous apprend que l’unité des urgences d’orthopédie et de traumatologie n’a pas cessé son activité et qu’elle travaille tous les jours contrairement à ce que pensent « certains collègues » et même des citoyens, fait remarquer que le nombre de cas d’urgence a été multiplié par trois à l’EHS de Ben-Aknoun. « Avec le confinement, certaines personnes s’adonnent au bricolage alors qu’elles n’en sont pas des adeptes, d’autres accomplissent des activités qui leur sont étrangères et le résultat ce sont parfois des accidents. Des coupures au couteau (nerfs), des fractures…» souligne le spécialiste qui indique que de nombreux patients de la wilaya de Blida, victimes d’accidents pendant leur confinement, ont été transférés vers l’EHS de Ben-Aknoun et y ont été opérés.
Rachida Merkouche

 

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