Le ministère de la Santé engage une réforme de taille pour dynamiser le secteur hospitalier en Algérie. En accordant une plus grande autonomie aux établissements publics et privés, les autorités espèrent accélérer la prise en charge des patients et alléger les lourdeurs administratives qui freinent le développement du système de santé.
Désormais, les hôpitaux publics de 60 à 80 lits et les centres spécialisés dans le traitement du cancer, d’une capacité de 120 à 140 lits, bénéficieront d’une gestion plus souple. Cette autonomie renforcée doit permettre une meilleure adaptation aux réalités locales, sans attendre systématiquement l’aval de l’administration centrale. Dans le même élan, les procédures d’ouverture et d’exploitation des nouvelles infrastructures hospitalières seront simplifiées, avec un suivi rigoureux pour garantir le respect des normes sanitaires.
Le secteur privé n’est pas en reste. Les cliniques verront leurs demandes d’autorisation traitées plus rapidement, tandis que la gestion des postes de direction, notamment le remplacement des directeurs techniques, sera facilitée. Les décisions de fermeture temporaire pourront également être prises à un niveau local, évitant ainsi les délais souvent longs imposés par l’administration centrale.
Avec ces mesures, le ministère entend insuffler un nouveau dynamisme au secteur de la santé, en offrant aux acteurs locaux les moyens d’agir plus efficacement. En réduisant la bureaucratie et en misant sur une gestion plus décentralisée, cette réforme ambitionne d’améliorer la qualité des soins et de répondre plus rapidement aux besoins des citoyens.
Tinhinane B