En Irak comme dans bon nombre de pays musulmans, la rupture du jeûne se fait selon la tradition du Prophète Mohamed (QSSSL), c’est-à-dire avec des dattes, en nombre impair (entre une et trois) et un verre de lait. Les dattes contribuent à faire monter le taux de sucre dans le sang, quant au lait, outre ses apports vitaminiques, il constitue un bon pansement pour l’estomac. Avant d’entamer le repas, les Irakiens prennent également un verre de jus d’abricot, fait maison, une boisson à la fois énergisante, hydratante mais surtout pleine de nutriments (vitamines A, B3, B5, C et K caroténoïdes, antioxydants, fibres…)
La soupe prisée par les Irakiens au moment de la rupture du jeûne, c’est la soupe à base de lentilles, cependant, certains lui préfèrent la soupe de légumes. Ces deux potages, notamment la soupe de lentilles apportent à l’organisme un florilège de vitamines (A, B6, B12, C, D), calcium, protéines, magnésium, fer…etc
Viennent ensuite les plats de résistance. On retrouve sur la table irakienne toutes sortes de mets avec des légumes farcis à la viande hachée, au riz, avec beaucoup d’oignon et de tomate. Remontant à l’ère Sumérienne ou Babylonienne, la cuisine irakienne est vieille de plusieurs milliers d’années. Cependant, au fil des siècles, elle a subit des influences (Perse, Ottomane ou Syrienne) et des plats comme la dolma font partie de ces influences. Différents légumes farcis (oignons, tomates, feuilles de vigne, aubergines, courgettes…) et ces plats complets fournissent des fibres, des protéines, des vitamines et des minéraux.
Autre plat traditionnel très prisé, durant le Ramadhan surtout : le Kouba. C’est une boule de semoule (boulghour) farcie avec de la viande hachée et de l’oignon, accompagnée ou pas d’une sauce. Le boulghour ou bourghoul est très utilisé dans la cuisine moyen-orientale. Il s’est répandu dans la région dès le XIVe siècle suite à l’expansion Ottomane. Cette semoule est d’un apport considérable en glucides mais aussi en fibres, vitamines, magnésium, sodium, potassium, fer, protéines,…etc
Le kouba se dispute, cependant, la place sur la table de l’iftar irakienne avec le kebab, lui aussi à base de viande hachée, oignons, enveloppé dans une sorte de crêpe.
Après le f’tour, sont servies les baklawa, pâtisseries traditionnelles aux fruits secs (amandes et pistaches), arrosés de miel ou encore la zlabiya. Mais les Irakiens ont aussi un faible pour la fameuse halwa tchariya, une pâtisserie à base de vermicelle, de sucre et de lait. Un apport énergisant pour une soirée qui va s’étirer jusqu’à l’heure de l’Ismak ou d’autres plats vont encore garnir la table du s’hour.
Hassina A.