Durant le mois de ramadan, les Turcs observent le jeûne tout en faisant revivre les traditions anciennes.
Ainsi, les minarets des mosquées s’illuminent de guirlandes et lampions, une tradition qui remonte à l’époque du règne du sultan ottoman Ahmet 1er. En effet, en faisant construire la mosquée bleue, en 1616, il ordonna que les minarets soient décorés avec des guirlandes pour fêter l’arrivée du Ramadan. Depuis, toutes les mosquées de Turquie s’illuminent à l’arrivée du mois de sacré de jeûne.
D’autres traditions perdurent, comme celle où les pauvres voient leurs crédits contractés auprès de l’épicier du quartier payées par des anonymes qui ont les moyens. Certains hommes d’affaires rachètent carrément le cahier de crédit où sont notées les dettes des pauvres de tout un quartier.
L’aide aux plus démunis se poursuit tout le long du mois de Ramadan à travers des dons, des tables de l’iftar…
En parlant de table de l’iftar, les Turcs ont des habitudes assez particulières. Ainsi, par exemple, pour la rupture du jeûne, certains rompent le jeûne avec des dattes et du lait, comme le faisait le Prophète Mohamed (QSSSL), à son époque, d’autres commencent par des olives (riches en vitamine E, font baisser le taux de mauvais cholestérol (LDL), facilitent l’évacuation de la bile vers l’intestin, contribuant ainsi à une bonne digestion).
Il n’y a pas de plats spécifiques pour le mois de Ramadhan. Les Turcs servent des chorbas à base de viande, légumes et épices, sources de protéines, vitamines et minéraux. L’une des plus connues est la soupe de lentilles corail (Mercimek). Une chorba savoureuse source de protéines, fibres, fer, phosphore, zinc, antioxydants…
Ces soupes sont suivies de mezzés, des petites entrées variées et vitaminées très répandues dans les pays du Moyen-Orient. Rafraîchissantes, ces entrées apportent un florilège de vitamines, de minéraux et d’antioxydants, bénéfiques pour l’organisme, surtout après une journée de jeûne.
La table de l’iftar est également garnie de plusieurs sortes de börek fourrés avec de la viande ou du fromage blanc, des olives noires,…
Des plats de viandes ou des brochettes accompagnés de riz sont ensuite proposés ainsi que des boissons désaltérantes comme l’ayran, préparée avec du yaourt au lait de chèvre ou de brebis. Cette boisson lactée est une excellente source de calcium et de protéines.
Le repas de l’iftar se termine sur une note sucrée avec des pâtisseries au miel comme le kunefe, douceur fourrée au fromage ou encore les fameux baklavas mais aussi les Halka Tatli à base de pistaches. Ces sucreries sont accompagnées d’un café ou d’un thé préparés selon la tradition turque.
Hassina A.