Covid-19 : L’Afrique en bonne voie pour maîtriser la pandémie en 2022
Il y a deux ans, presque jour pour jour (14 février 2020), le premier cas de contamination à la Covid-19 était détecté sur le continent africain. Selon l’OMS, si les tendances actuelles se poursuivent « le continent pourrait maîtriser la pandémie en 2022 », à condition de continuer à faire preuve de « vigilance ».
Lors de sa dernière conférence de presse, la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, le Dr Matshidiso Moeti, a déclaré qu’« au cours des deux dernières années, le continent africain a travaillé plus vite, mieux et plus intelligemment pour répondre à chaque nouvelle poussée de cas de Covid-19 » et d’ajouter que malgré les inégalités dans l’accès à la vaccination, « le continent a affronté la tempête Covid-19 avec résilience et détermination, en s’appuyant sur sa longue histoire et expérience en matière de contrôle des épidémies ».
Rappelant que le continent a connu quatre vagues de contaminations qui ont fait plus de 242 000 décès et plus de 11 millions de cas confirmés, le Dr Matshidiso Moeti a affirmé que cela a causé des « dommages considérables à l’économie des pays », cependant, « chaque vague ultérieure a déclenché une réponse plus efficace que la précédente ».
Concernant la vaccination, la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique a indiqué que sur les plus de dix milliards de sérum expédiés dans le monde, environ 672 millions de doses de vaccins ont été reçues en Afrique dont 65% grâce au mécanisme Covax, 29 % par le biais d’accords bilatéraux et 6% financés par le Fonds d’acquisition de vaccins de l’Union africaine. En janvier 2022, 96 millions de doses ont été envoyées en Afrique, « soit plus du double de la quantité expédiée il y a six mois ». Pourtant seuls 11 % de la population adulte sur le continent est aujourd’hui, entièrement vaccinée, alors que les pays reçoivent « un approvisionnement régulier en doses », a affirmé le Dr Matshidiso Moeti.
Evoquant, par ailleurs, la disponibilité de l’oxygène pour les malades en Afrique, l’intervenante fera savoir que le nombre d’usines de production est passé de 68 à 115 – soit une augmentation de 60%. « Là où des usines ont été installées, le coût de l’oxygène a diminué de 40%. De plus, le nombre de laboratoires capables de détecter le coronavirus est passé de deux, à plus de 900 aujourd’hui, renforçant ainsi les efforts de séquençage en Afrique », indiquera-t-elle avant de mettre en garde « alors que nous entrons dans cette nouvelle phase de la pandémie de Covid-19, nous devons utiliser les leçons apprises au cours des deux dernières années pour renforcer les systèmes de santé de notre continent afin d’être mieux préparés à gérer les futures vagues de la maladie ».
Enfin, la responsable de l’OMS en Afrique exhortera les pays à renforcer « leur capacité à les détecter les variants et de repérer rapidement d’autres virus mortels ».
Hassina Amrouni