Dr Oussama Guidoum : “Le jeûne, un défi pour le cerveau avant d’en devenir un allié”

Invité de l’émission « Sahtek Bin Yeddik », animée par Samira Faïdi, le Dr Oussama Guidoum, neurochirurgien, a mis en lumière l’impact du jeûne sur le cerveau et l’organisme en général.
« Le jeûne peut affecter le cerveau de deux manières », explique-t-il. « Les premiers jours sont un peu difficiles, car le cerveau a besoin de glucose et d’oxygène pour fonctionner. Ce sont ses carburants essentiels. Quand il manque d’énergie, une envie de sucre se fait sentir, ce qui peut entraîner une sensation de fatigue et des variations d’humeur (…). Le cerveau est capricieux, mais au fil des jours, l’organisme s’adapte, et tout rentre dans l’ordre », fait-il savoir.
Au-delà de cette période d’adaptation, « le jeûne a un effet bénéfique sur le cerveau et sur tout l’organisme. Il renforce l’immunité et contribue au rééquilibrage du microbiote intestinal », précise le Dr Guidoum. « Il est scientifiquement prouvé qu’il existe un lien étroit entre le microbiote intestinal et le fonctionnement cérébral. En rééquilibrant la flore intestinale, le jeûne optimise le fonctionnement du cerveau ».
Un autre aspect essentiel est son action sur l’humeur. « Le jeûne est un régulateur naturel de l’humeur. Il agit positivement sur la bonne humeur et contribue au bien-être psychologique », relève le spécialiste.
Concernant le sommeil, l’invité de l’émission note « qu’il s’agit d’un problème majeur pour les jeûneurs ». « Les veillées tardives perturbent le cycle du sommeil, alors que la meilleure plage horaire pour un repos réparateur se situe entre 22h et 3h du matin. Il est donc important d’ajuster ses heures de sommeil en fonction de cette tranche et de respecter notre horloge biologique », souligne-t-il.
Enfin, pour les patients atteints de maladies neurologiques, le Dr Guidoum met en garde : « tous ne peuvent pas jeûner. Les épileptiques, par exemple, peuvent observer le jeûne à condition de suivre un traitement à raison de deux prises médicamenteuses par jour. En revanche, ceux qui doivent prendre leur médicament trois fois par jour doivent respecter leur prescription et ne pas jeûner. Il en va de même pour les patients atteints de la maladie d’Alzheimer ».
Hassina Amrouni

Ce site utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accept Read More