Une récente étude britannique révèle des informations cruciales sur l’impact du COVID-19 et de la vaccination sur le diabète de type 2. Cette recherche, publiée dans la revue The Lancet, montre que les personnes gravement malades à cause du COVID-19 sont à risque accru de développer un diabète de type 2. Ce risque est significativement plus élevé pour celles qui ne sont pas vaccinées.
L’étude a inclus 16 669 943 individus dans la cohorte pré-vaccinale, 12 279 669 dans la cohorte vaccinée et 3 076 953 dans la cohorte non vaccinée, utilisant des dossiers médicaux électroniques pour suivre les cas de diabète jusqu’à 52 semaines après le diagnostic de COVID-19. Les chercheurs ont observé que le rapport de risque ajusté (aHR) pour le diabète de type 2 diminuait de 4,30 dans les semaines 1 à 4 à 1,24 entre les semaines 53 et 102 après le diagnostic.
Les résultats montrent que les personnes non vaccinées présentent un risque presque huit fois plus élevé de diabète de type 2 comparé aux personnes vaccinées. De plus, parmi les patients hospitalisés pour COVID-19, le risque de diabète de type 2 était particulièrement élevé (aHR = 28,3) dans les semaines initiales, mais diminuait par la suite. Les personnes non hospitalisées ont présenté une incidence plus modérée et une baisse plus marquée du risque après un an.
La vaccination semble jouer un rôle protecteur significatif. Aidin Rawshani, médecin et chercheur à l’hôpital Sahlgrenska, indique que les personnes vaccinées ont un risque de diabète de type 2 nettement plus faible. Johan Jendle, professeur de sciences médicales à l’université d’Örebro, souligne que la vaccination pourrait retarder l’apparition du diabète, bien qu’une prévention totale ne puisse pas être garantie.
Les résultats de cette étude soulignent l’importance de la vaccination contre la COVID-19 et du dépistage du diabète de type 2, en particulier chez les patients ayant subi une forme grave de la maladie. La promotion de la vaccination et la surveillance post-COVID-19 sont essentielles pour atténuer ce problème de santé publique croissant.
Nouhad Ourebzani