Glaucome : une nouvelle piste métabolique pour contrer un risque génétique élevé

Le glaucome, l’une des principales causes de cécité irréversible, reste un défi médical de taille, notamment en raison de son caractère souvent asymptomatique jusqu’à des stades avancés. Si la génétique joue un rôle clé dans le développement de cette maladie oculaire, une nouvelle étude publiée en prépublication dans la revue eLife met en lumière un facteur méconnu : certains métabolites énergétiques, dont le pyruvate, pourraient atténuer l’impact d’un risque génétique élevé.

Biothera

Menée par une équipe internationale de chercheurs du Royaume-Uni, des États-Unis et du Japon, cette étude repose sur l’analyse de 117 698 participants issus de la UK Biobank, dont 4 658 atteints de glaucome. En intégrant des données métabolomiques aux scores de risque génétique, les chercheurs ont observé que des concentrations élevées de pyruvate, lactate et citrate étaient associées à une réduction de 29 % du risque de glaucome chez les individus les plus prédisposés génétiquement.

Pour tester cette hypothèse, les scientifiques ont administré du pyruvate à des souris atteintes de glaucome et constaté qu’il préservait leur nerf optique en limitant l’augmentation de la pression intraoculaire. Ces résultats suggèrent que le métabolisme cellulaire pourrait jouer un rôle protecteur insoupçonné et ouvrent la voie à de nouvelles stratégies thérapeutiques basées sur la modulation des métabolites énergétiques. Bien que des recherches supplémentaires soient nécessaires, cette étude marque une avancée significative vers une prise en charge plus personnalisée du glaucome, en tenant compte à la fois de la génétique et du métabolisme des patients.

Nouhad Ourebzani

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