La couverture de la facture des importations des médicaments et des produits pharmaceutiques en général doit se faire à terme à travers l’exportation des produits pharmaceutiques fabriqués localement. Il s’agit d’une volonté du gouvernement qui doit aboutir d’ici 10 à 15 ans comme l’a souligné le ministre délégué chargé de l’industrie pharmaceutique, M. Lotfi Benbahmed qui a expliqué la démarche devant conduire à la concrétisation de cette volonté.
« Pour ce faire, nous accompagnerons l’ensemble de nos opérateurs économiques. Nous mettrons en place dans les mois prochains tous les instruments nécessaires pour soutenir cet export », a déclaré le ministre délégué qui a mis l’accent sur le fait que la perspective des laboratoires pharmaceutiques nationaux vers l’export ne constitue pas seulement un vecteur de progrès « mais aussi une nécessité pour le développement économique de notre pays ».
M. Benbahmed a rappelé que pour soutenir l’industrie locale, il est nécessaire de mettre en œuvre un « fast track », un couloir vert pour faciliter l’enregistrement des médicaments produits localement. « Pour l’enregistrement local des médicaments, nous sommes en train de mettre en place un système numérisé pour mettre en place un couloir vert pour les producteurs locaux » », a indiqué le même responsable qui n’a pas manqué d’interpeller les multinationales du secteur pharmaceutique activant en Algérie sur leur devoir de créer de la valeur ajoutée dans le pays.
Elles doivent le faire à travers le transfert technologique, la création d’emploi, le paiement d’impôts ainsi que l’export. « Lorsqu’une multinationale s’installe dans un pays, celle-ci vise le marché d’une région ou d’une sous-région et non uniquement pour le marché local », a fait remarquer le ministre délégué qui a en même temps demandé à ce que les investisseurs étrangers du secteur fassent connaître les facteurs en mesure de de promouvoir l’installation d’unités de production pour le marché national.
Nadia Rechoud