L’indice de masse corporelle ne suffit pas : une étude explore les liens entre morphologie et forme cardiorespiratoire

Une récente étude publiée dans la revue Cureus a mis en lumière l’influence des mesures anthropométriques, telles que la taille et la circonférence corporelle, sur la condition cardiorespiratoire chez les hommes adultes non obèses. Réalisée en Inde, cette recherche se distingue par son analyse approfondie des interactions entre différents indicateurs corporels et la forme physique, révélant que l’indice de masse corporelle (IMC) ne constitue pas un facteur déterminant à lui seul.

Une approche multidimensionnelle de la forme physique

Cette étude transversale a impliqué 104 hommes non obèses âgés de 18 à 30 ans. Les chercheurs ont évalué leur condition cardiorespiratoire à travers la consommation maximale d’oxygène (VO₂ max), un indicateur clé de la capacité à soutenir un effort physique prolongé. Parallèlement, ils ont analysé divers paramètres corporels, dont la taille, le poids, l’IMC, le rapport taille-hanche et la circonférence du cou.

Les résultats montrent que les mesures telles que la circonférence du cou et le rapport taille-hanche sont fortement corrélées au VO₂ max. En revanche, l’IMC, souvent considéré comme un indicateur central de la santé, n’a pas démontré une corrélation significative avec la condition cardiorespiratoire.

Une nouvelle perspective pour évaluer la santé physique

Selon les chercheurs, ces conclusions remettent en question l’utilisation exclusive de l’IMC pour évaluer la condition physique et la santé globale des individus non obèses. « L’IMC est un outil utile pour identifier les cas d’obésité, mais il ne reflète pas la répartition des graisses ni les capacités fonctionnelles du corps », précisent-ils. La circonférence du cou et le rapport taille-hanche, en revanche, permettent d’évaluer plus précisément les risques liés à la masse graisseuse et ses effets sur les performances cardiovasculaires et respiratoires.

Des implications concrètes en prévention de santé

Les résultats de cette étude appellent à une révision des pratiques cliniques et des outils d’évaluation de la santé physique. En intégrant des mesures anthropométriques variées, les professionnels de santé pourraient mieux identifier les facteurs de risque et proposer des recommandations personnalisées pour maintenir ou améliorer la condition cardiorespiratoire.

Ces travaux s’inscrivent dans un contexte où les maladies cardiovasculaires restent une cause majeure de mortalité mondiale, même chez les populations considérées comme non obèses. L’étude souligne l’importance d’adopter une approche globale pour préserver la santé physique, au-delà des simples calculs d’IMC.

En définitive, cette recherche ouvre la voie à de futures études sur la relation entre morphologie et performance physique, tout en incitant à repenser les critères standards de la santé corporelle.

Nouhad Ourebzani

Ce site utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accept Read More