Rencontrée en marge du 29ème Congrès national de la société algérienne de médecine interne (SAMI), le Pr Nadia Oumnia, chef de service de médecine interne à l’hôpital de Zemirli et Vice-présidente « centre » de la SAMI, a donné une communication sur « Les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin et grossesse ». La spécialiste a expliqué, au micro d’Esseha.dz, que « les malades atteintes de MICI sont des malades jeunes, en âge de procréer ». Cependant « la fertilité est en baisse quand la maladie est en pleine poussée ». Aussi, a-t-elle relevé « pour que la patiente fasse une grossesse, il faut que sa maladie ne soit pas active car, dans ce cas, il y a des complications qui apparaissent ». Le Dr Oumnia s’est ensuite attardée sur la méthode d’accouchement dans le cas des MICI, précisant que « quand la malade a des fistules ou des fissures, ce qui est une complication de la maladie de Crohn, il faut autoriser une césarienne ».
Dans son intervention, la spécialiste a, par ailleurs, beaucoup mis l’accent sur les thérapeutiques car, tel qu’elle l’a indiqué : « beaucoup de médecins se demandent s’ils peuvent prescrire des corticoïdes, de l’Azathioprine ou un anti tnf qui sont les nouvelles thérapeutiques de la biothérapie qu’on utilise et auxquelles les malades répondent très bien ». LeDr Oumnia a donc essayé de « rassurer » les malades, en disant que « beaucoup de médicaments en dehors du méthotrexate et du thalidomide ne sont pas contre-indiqués ». Elle a, également, rassuré les médecins en leur disant que « tous ces médicaments peuvent être utilisés pendant toute la durée de la grossesse », précisant, toutefois, que s’agissant d’une grossesse à risque, la malade doit bénéficier d’un suivi rigoureux « mais on peut arriver au terme de la grossesse sans complications pour elle ou pour son fœtus », a-t-elle souligné, notant encore que « l’allaitement n’était pas contre-indiqué pour certains médicaments ».
Hassina Amrouni
