Obésité : Activités physiques et régime alimentaire équilibré

La surcharge pondérale est un phénomène qui prend de l’ampleur immanquablement au sein de la société algérienne. Reconnue dans de nombreux pays comme étant un problème de santé publique, l’obésité n’est malheureusement pas classée comme une maladie à part entière, encore moins comme un problème de santé publique, ceci en raison de l’inexistence de statistiques. Les spécialistes de la santé l’entendent autrement, eux qui sont confrontés à cette pathologie dont ils disent qu’elle progresse de façon inquiétante. Ce qui les a d’ailleurs incités, avec les nutritionnistes, à interpeller les pouvoirs publics sur cette question tout en mettant en exergue l’indispensable prise en charge des patients pour éviter toutes éventuelles complications. Pour le Chef de service de prévention à la Direction de la Santé et de la Population (DSP) de la wilaya d’Alger, Boudjemaa Aittouares, « une prise en charge sanitaire et psychologique » est indispensable pour les personnes souffrant d’obésité afin qu’elles puissent « retrouver leur poids normal », ce qui leur éviterait des dégâts collatéraux, comme les pathologies que leur surpoids pourraient entraîner tels que le diabète, l’hypertension artérielle, l’asthme et les pathologies cardiaques. D’ailleurs, le contrôle médical effectué dans les écoles laisse apparaitre l’existence, parmi les élèves, de plusieurs maladies causées par le surpoids comme l’asthme, la scoliose, voire même la myopie, selon M. Aittouares. De son côté, le nutritionniste et consultant sportif, Azeddine Allioui, a indiqué que dans le cadre de son travail, il a eu affaire à « des enfants entre 9 ans et 11 ans » souffrant d’obésité, citant l’exemple d’un patient de 11 ans qui pesait quelque 135 kg. Perdre du poids, oui, mais pas en adoptant des régimes alimentaires basés uniquement sur ce challenge et qui aboutissent sur des maladies. Selon M. Allioui, il y a un manque de conscience sanitaire et une absence de communication quant à l’importance d’une bonne alimentation, et ce déficit créé un vide qui pousse de nombreuses personnes à aller vers des programmes minceur sur Internet ou dans certaines cliniques. Des témoignages révèlent le désarroi des personnes touchées par le problème de l’obésité et leur détermination à perdre du poids. Abdeldjalel a 32 ans et pèse 122 kilos. Il affirme qu’il a commencé à prendre du poids à partir de 22 ans. Il cite certains problèmes qu’il a eu à affronter tels que la difficulté à respirer et le ronflement, mais aussi la rareté des boutiques de vêtements « grandes tailles ». Grâce à un programme minceur basé sur « des activités physiques strictes et un régime alimentaire équilibré », il pèse aujourd’hui 72 kg. Pesant 102 kg, Houyam, 26 ans, a commencé à prendre des kilos alors qu’elle était adolescente mais plus sévèrement une fois à l’université. En plus de ne pouvoir s’asseoir à l’aise, elle a des problèmes d’apnée et de tension, sans parler des regards des autres souvent agrémentés de critiques, déplore-t-elle. La même situation est vécue par Malika, une habitante de Béchar âgée de 36 ans et pesant près de 129 kg pour 1m 55. Elle souffre de diabète et d’asthme en même temps. Malika pensait recourir à la liposuccion pour en finir avec son complexe, mais elle a changé d’avis et a choisi d’opter pour un programme sanitaire grâce auquel elle a perdu 42 kg en six mois. Faire du sport et se débarrasser les mauvaises habitudes alimentaires, c’est désormais sa devise et elle relève la nécessité, pour les personnes souffrant d’obésité, la nécessité de s’y conformer.

Nadia Rechoud

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