Presque la moitié des algériens interrompent leur traitement

45 % des algériens interrompent leur traitement très tôt, à tort ou à raison, avec tous les risques qui peuvent surgir. C’est ce qui ressort d’une enquête, la première du genre sur les habitudes de consommation des médicaments en Algérie, initiée par l’Union nationale des opérateurs de la pharmacie (UNOP) et réalisée par la société IMMAR, dont les résultats ont été rendus publics, lors d’une rencontre tenue aujourd’hui à l’Hôtel El Aurassi.

L’enquête a ciblé un échantillon de 2603 personnes âgées de 18 ans, interviewés à travers des appels téléphoniques d’une durée de 18 minutes.

Les résultats de l’enquête ont révélé que presque la moitié de la population a interrompu son traitement, soit 45% de la population ayant arrêté de prendre leur médicament au cours du traitement, dont « le fait de guérir » est la raison principale (52 %). La tranche d’âge concerné par ces pratiques, est celle âgée entre 18 et 29 ans, avec un taux de 51 %. L’étude fait ressortir que 40 % des personnes qui abandonnent leur médicament à mi-chemin sont non scolarisés. « Le fait de guérir » est la raison principale d’interruption, c’est d’ailleurs, l’argument le plus citée (52%).Il a été indiqué en outre, que 33 % ont abandonné le traitement en raison de mauvaises réactions aux médicaments, et 7 % du au cout excessifs des médicaments.   4 % ont estimé que les médicaments sont sans aucune efficacité.

Comment s’en débarrasser de ces médicaments non consommés ? Là est la question. L’enquête a révélé dans ce sens, que 41 % de la population déclarent garder leurs médicaments non consommés à la maison, 36 % les jeter à la poubelle et 26 % les remettre à la pharmacie. Et ce, en absence d’un organisme qui s’occupe de la collecte des médicaments non consommés et périmés stockés chez les ménages.

L’étude a révélé par ailleurs, que globalement, le recours à l’automédication a été confirmé par 52 % de la population. Et de faire ressortir que les femmes consomment plus de médicaments que les hommes. Les plus de 60 ans sont les plus grands consommateurs. Un indice rassurant ,99 % de la population ont affirmé acheter leurs médicaments en pharmacie.

Khedaoudj Nedjari 

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