Protéger le cerveau de l’intérieur : une percée contre Alzheimer et les traumatismes crâniens

Dans une avancée scientifique majeure, des chercheurs américains sont parvenus à stopper la dégradation de la barrière hémato-encéphalique – ce rempart biologique qui protège le cerveau – en ciblant une enzyme jusqu’alors peu étudiée. Cette découverte, réalisée sur des modèles murins de la maladie d’Alzheimer et de traumatisme crânien, ouvre une nouvelle voie thérapeutique, fondée non pas sur l’élimination des plaques amyloïdes, mais sur la préservation de l’intégrité des structures cérébrales face aux agressions.

L’enjeu est capital : avec l’âge ou en cas de choc, cette barrière qui sépare le cerveau de la circulation sanguine tend à s’effriter, laissant passer des substances inflammatoires et toxiques. Ce processus accélère alors la dégénérescence neuronale et les troubles cognitifs. Les chercheurs ont démontré qu’en bloquant une enzyme clé présente dans les cellules immunitaires de cette barrière, il est possible d’en empêcher l’effondrement. Résultat : une réduction significative de l’inflammation cérébrale, une protection de la mémoire et un ralentissement de la neurodégénérescence, même lorsque l’intervention survient après le traumatisme.

L’étude, publiée dans la revue PNAS, marque un tournant : elle propose de ne plus viser uniquement les dépôts amyloïdes, mais de renforcer les mécanismes naturels de défense du cerveau. Si les essais cliniques confirment ces résultats chez l’humain, cette approche pourrait transformer en profondeur la manière de prévenir et traiter les maladies neurologiques liées à l’âge ou aux lésions traumatiques.

Nouhad Ourebzani

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