Une avancée thérapeutique prometteuse contre le glioblastome : vers une nouvelle stratégie combinée

Dans une étude clinique de phase 2 récemment publiée dans la revue Med, des chercheurs ont mis en lumière les résultats d’un protocole thérapeutique innovant associant électrothérapie, immunothérapie et chimiothérapie pour le traitement du glioblastome nouvellement diagnostiqué. Ce type de tumeur cérébrale, parmi les plus agressives et résistantes, bénéficie traditionnellement d’un arsenal limité et peu efficace à long terme. Les résultats présentés marquent une rupture potentielle dans la prise en charge de ces patients.

L’approche évaluée repose sur l’utilisation quotidienne de champs électriques de faible intensité appliqués localement sur le crâne, conjugués à une chimiothérapie orale et à une immunothérapie ciblant les récepteurs inhibiteurs de la réponse immunitaire. Cette synergie a permis d’obtenir des résultats significatifs, notamment une amélioration nette de la survie sans progression de la maladie, passant de 5,8 à 12 mois, et une survie globale portée à près de 25 mois contre moins de 15 dans le groupe témoin.

L’effet est particulièrement marqué chez les patients n’ayant bénéficié que d’une biopsie, sans résection complète de la tumeur. Dans ce sous-groupe, la survie globale a atteint en moyenne 31 mois, un chiffre remarquable au regard du pronostic habituellement sombre de ces formes avancées. Les analyses immunologiques ont par ailleurs confirmé une activation soutenue et prolongée des lymphocytes T, laissant penser que cette stratégie permettrait d’amorcer une réponse immunitaire durable contre les cellules cancéreuses.

Le profil de tolérance reste favorable : les effets indésirables graves sont rares, et les effets secondaires les plus courants, comme la fatigue ou les troubles digestifs, restent généralement modérés. Ces données suggèrent que l’intégration d’un traitement électrophysique ciblé à un protocole de soin standard pourrait non seulement améliorer les résultats cliniques, mais aussi modifier en profondeur le microenvironnement tumoral, le rendant plus perméable à l’action du système immunitaire.

Alors que de nouveaux essais de phase 3 sont déjà en cours pour confirmer ces observations à plus grande échelle, cette étude redonne un espoir concret aux patients confrontés à l’un des cancers du cerveau les plus redoutables. Elle illustre surtout la pertinence d’une médecine combinatoire, capable d’unir technologies innovantes et thérapies systémiques pour déjouer les résistances biologiques les plus tenaces.

Nouhad Ourebzani

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