Selon le président de l’Association Aids Algérie : Plus de 3.800 personnes ont bénéficié du dépistage précoce dans 3 wilayas

Le président de l’Association Aids Algérie, Othmane Bourouba a indiqué qu’« en 2019, l’Association a procédé à une opération de dépistage précoce dans les milieux les plus exposés  au VIH/SIDA, au profit de plus de 3 800 personnes, âgées entre 18 et 45 ans, dont 1.800 femmes, qui s’est soldée par le recensement de près de 30 cas de séropositivité.

C’est grâce à l’appui apporté par le Fonds mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme, les associations nationales ont réussi à cibler les milieux les plus exposés à ce virus dans trois wilayas, à savoir Alger, Oran et Tamanrasset, comme première étape, M. Bourouba a qualifié cette opération de « courageuse », car ayant permis aux associations de briser un tabou qui entravait leurs activités associatives et de prévention ».

Cette opération, poursuit le président de l’Association, s’inscrit dans le cadre de la stratégie tracée par l’Etat en vue de lutter contre cette maladie et d’assurer le ciblage de la catégorie à risque dans la société, sachant que cette activité a contribué à « la relance de l’action de proximité des associations et encouragé le dépistage précoce en vue de faciliter l’intégration de cette catégorie dans le réseau des soins et limiter la transmission du virus ».

Avant le lancement de la campagne de dépistage précoce chez la catégorie des personnes à risque, Aids Algerie a procédé à la distribution de dépliants, à la relance de la campagne sur les réseaux sociaux, à la mobilisation des équipes médicales ainsi qu’à l’élaboration d’une cartographie des zones ciblées.

Parmi les obstacles qui empêchent les gens d’aller volontairement vers le dépistage précoce, M. Bourouba a cité la gêne ressentie au niveau des centres spécialisés qui « exigent de ces personnes de présenter une pièce d’identité ». « C’est là un grand risque pour la société, si les cas séropositifs ne sont pas dépistés et continuent inconsciemment à transmettre le virus », a-t-il soutenu.

Pour sa part, M. Ahcene Boufenissa, président de l’association « Solidarité Aids » a rappelé la campagne organisée, en 2019, ciblant plus de 1000 personnes, âgés entre 25 et 45 ans, à travers plusieurs communes d’Alger.

Se félicitant de la convention signée entre son association et les centres de dépistage précoce du SIDA, facilitant ainsi l’action sur le terrain et la participation des équipes médicales, M. Boufenissa a déploré l’existence de certaines entraves « au niveau des administrations, qui interdisent l’exploitation des espaces publics choisis pour cette opération », en sus de l’absence de cliniques mobiles ou de caravanes, « obligeant les associations à utiliser leurs propres moyens ».

 

F.Z.Achour

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