Une découverte scientifique établit un lien entre la rigidité des membranes cellulaires et les maladies neurodégénératives

Une étude menée par une équipe de chercheurs de l’Université Pablo de Olavide (UPO) en Espagne a révélé un mécanisme clé reliant la rigidité des membranes cellulaires à l’accumulation de protéines mal repliées et au stress mitochondrial, deux facteurs majeurs impliqués dans le développement des maladies neurodégénératives et des pathologies mitochondriales.

Publié dans des revues scientifiques spécialisées, ce travail met en lumière l’importance de la fluidité des membranes cellulaires dans la régulation des processus biologiques, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles stratégies thérapeutiques pour des affections comme Alzheimer et Parkinson.

Les maladies neurodégénératives se caractérisent par une dégénérescence progressive et irréversible des neurones, bien que les zones du cerveau touchées varient selon la pathologie, entraînant des symptômes et des évolutions spécifiques. Toutefois, ces affections partagent de nombreux points communs, rendant leur diagnostic complexe.

D’après cette étude, plusieurs maladies neurodégénératives présentent des dysfonctionnements cellulaires récurrents : accumulation de protéines mal repliées, dérèglement mitochondrial, et modifications de la composition lipidique des membranes cellulaires. Jusqu’à présent, la relation entre ces processus restait floue.

L’équipe de recherche a démontré que certaines structures cellulaires, impliquées dans l’insertion des protéines membranaires, jouent un rôle essentiel dans la régulation de la composition lipidique des membranes.

Un élément essentiel à ce mécanisme a été identifié : une protéine clé, chargée d’éliminer l’excès de certains lipides des membranes cellulaires. Lorsqu’un dysfonctionnement de la régulation membranaire survient, cette protéine cesse de remplir son rôle, entraînant une accumulation excessive de lipides qui rigidifie les membranes cellulaires.

Les scientifiques ont constaté que la rigidification des membranes entraîne une rétention accrue des protéines mal repliées, lesquelles migrent vers les mitochondries, les surchargeant jusqu’à provoquer leur atrophie et leur dysfonctionnement respiratoire.

Toutefois, des stratégies se sont révélées efficaces pour inverser ces effets en modulant la composition des membranes cellulaires, ce qui permet de restaurer leur fluidité et d’améliorer le fonctionnement des cellules affectées.

Étant donné que les protéines impliquées dans ce mécanisme sont présentes chez tous les eucaryotes, ces résultats obtenus sur la levure pourraient être extrapolés aux cellules humaines. Ces découvertes suggèrent que certains composés capables d’influencer la fluidité membranaire pourraient ouvrir la voie à de nouvelles approches thérapeutiques pour traiter des maladies mitochondriales et neurodégénératives associées à des anomalies de la régulation membranaire.

Tinhinane B

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