Le Dr Alloune, invité de l’émission « Sahtek Bin Yeddik »

« Le Ramadhan,une opportunité pour réguler son cholestérol »

Dans un nouvel épisode de l’émission « Sahtek Bin Yeddik », le Dr Alloune a expliqué en détail ce qu’est le cholestérol, distinguant le bon du mauvais, et a prodigué des conseils avisés pour prévenir l’hypercholestérolémie.
« Le Ramadhan est une occasion idéale pour nettoyer notre organisme des déchets accumulés. Ce mois devrait être un bienfait pour notre santé, que l’on soit malade ou en bonne santé », affirme-t-il. « Malheureusement, l’hypercholestérolémie est une maladie silencieuse, sans symptôme apparent, qui peut, à terme, entraîner des pathologies graves comme l’infarctus, l’athérosclérose ou le diabète de type 2 ».
Le Dr Alloune insiste sur le fait que cette pathologie est à 70 voire 80 % liée à notre alimentation. « Il existe une forme héréditaire, l’hypercholestérolémie familiale, mais dans la grande majorité des cas, c’est notre régime alimentaire qui est responsable de l’élévation du taux de cholestérol dans le sang », fait-il savoir.
Il recommande donc un bilan sanguin régulier, surtout pour les personnes à risque : « Si vous souffrez d’une maladie chronique, si un membre de votre famille présente des maladies métaboliques, si votre mode de vie est sédentaire et que votre alimentation est déséquilibrée, il est crucial de vérifier votre taux de cholestérol, de triglycérides et les enzymes du foie ». Pour ces personnes, un bilan deux fois par an est recommandé, contre une fois par an pour celles en bonne santé.
Il rappelle aussi la distinction entre le bon cholestérol (HDL) et le mauvais (LDL). « Lorsqu’on a un taux de LDL élevé, il faut en identifier les causes et agir en priorité sur l’alimentation », prévient-il. « Il est indispensable d’éliminer les aliments gras, les huiles hydrogénées comme la margarine, les huiles végétales, les fritures, les sucreries… ». Il prône également l’activité physique, « au moins une demi-heure de marche par jour », et met en garde contre le stress, un facteur aggravant.
Durant le mois de Ramadhan, il conseille d’éviter « autant que possible les fritures et les sucreries », préférant « des cuissons au four ou l’utilisation d’appareils comme l’air fryer, qui permettent une cuisine plus saine et légère ». Il préconise aussi de ne pas manger en continu après la rupture du jeûne : « Mieux vaut s’en tenir à un fruit ou une collation légère pour éviter la sensation de lourdeur, surtout chez les personnes souffrant de maladies chroniques ».
Quant aux tisanes censées réduire le cholestérol, il reste prudent : « Je ne saurais trop conseiller ces mélanges qui peuvent parfois être plus nuisibles qu’utiles ». Toutefois, il concède qu’une infusion de menthe ou de graines de cumin peut « faciliter la digestion sans présenter de risque ».
Hassina Amrouni

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