Préserver son cerveau : 17 habitudes à adopter selon une vaste recherche américaine

Un tiers de la population mondiale sera confronté à un trouble neurologique au cours de sa vie. Pour mieux prévenir ces maladies, des chercheurs américains ont identifié 17 habitudes de vie à modifier dès maintenant pour protéger durablement notre cerveau.
Cette étude, menée par une équipe du Massachusetts General Hospital, et publiée le 3 avril 2025 dans Journal of Neurology, Neurosurgery & Psychiatry a passé en revue les conclusions de 59 méta-analyses pour isoler un ensemble de facteurs de risque que l’on peut modifier. Cela a permis d’identifier pas moins de 17 éléments susceptibles d’affecter simultanément trois maladies majeures du cerveau, à savoir l’accident vasculaire cérébral (AVC), la dépression et la maladie d’Alzheimer. L’enjeu est clair : modifier certaines habitudes pourrait avoir un effet protecteur global sur la santé cérébrale.
« Notre objectif était de repérer les points communs entre des maladies apparemment différentes, mais qui reposent souvent sur des mécanismes similaires », explique la Dr Sanjula Singh, qui a dirigé les recherches. En agissant sur ces points, il serait donc possible, selon elle, de « réduire simultanément le fardeau des maladies cérébrales ».
Sans grande surprise, « le manque de sommeil réparateur, une alimentation déséquilibrée, le stress chronique, l’inaction physique, la pression artérielle mal contrôlée, ainsi que la consommation excessive d’alcool et le tabagisme » font partie des comportements à risque identifiés. Ces éléments sont bien connus pour leur rôle néfaste sur la santé globale, mais les chercheurs mettent en lumière leur lien étroit avec les troubles neurologiques.
Ce qui rend cette étude particulièrement intéressante, c’est la place qu’elle accorde à des facteurs plus inattendus. Par exemple, le contrôle de la glycémie à jeun, la gestion du cholestérol, ou encore la santé rénale s’avèrent tout aussi importants. La perte auditive, souvent négligée, est également mentionnée, tout comme les douleurs chroniques, souvent banalisées au quotidien.
Des dimensions plus subjectives de la vie sont aussi intégrées, telles que le sentiment d’avoir un but, les interactions sociales régulières, la stimulation cognitive par des activités intellectuelles, et même la qualité de l’humeur. « Il existe de nombreuses mesures différentes que les gens peuvent prendre pour réduire les risques de ces maladies cérébrales liées à l’âge », ajoute la Dr Singh.
Pour le Dr Jonathan Rosand, co-auteur de l’étude, « les soins de santé sont de plus en plus complexes. Mais ces résultats nous rappellent que la prévention des maladies peut être très simple. Pourquoi ? Parce que bon nombre des maladies les plus courantes partagent les mêmes facteurs de risque ».
Ainsi, la protection de notre cerveau ne passe pas uniquement par des traitements ou des dépistages précoces, mais aussi -et surtout- par une vigilance quotidienne sur nos choix de vie. Un message porteur d’espoir, mais aussi de responsabilité individuelle face à notre avenir cognitif.
Hassina Amrouni

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