Selon une étude récente: La vitamine D pourrait réduire le risque de cancer colorectal

Selon une nouvelle étude publiée le 15 avril 2025 dans la revue Nutrients, la vitamine D serait associée à une diminution du risque de développer un cancer colorectal, tout en améliorant les résultats chez les patients déjà atteints.
Le cancer colorectal, qui touche la paroi interne du côlon ou du rectum, est l’un des plus répandus dans le monde. Parmi ses facteurs de risque connus figurent l’âge, les antécédents familiaux, les maladies inflammatoires de l’intestin, l’alimentation riche en viande rouge, le tabagisme ou encore l’obésité.
Les chercheurs hongrois qui ont mené cette étude, après avoir analysé 50 travaux regroupant plus de 1,3 million de patients, ont observé que les personnes avec un apport adéquat en vitamine D avaient entre 25 et 58 % de risque en moins de développer la maladie. De plus, chaque supplémentation de 2,5 microgrammes de vitamine D serait associée à une réduction supplémentaire de 4 % de risque.
Selon l’étude hongroise, la vitamine D pourrait agir à plusieurs niveaux : elle limiterait l’inflammation, un processus souvent impliqué dans le développement des cellules cancéreuses, renforcerait le système immunitaire, et freinerait la croissance tumorale. « La vitamine D joue un rôle essentiel dans la prévention et le traitement du cancer colorectal », explique le Pr Jànos Tamàs Varga, auteur principal de l’étude, précisant que « l’effet peut varier selon la dose, l’état de santé des patients et la durée du traitement ».
Les chercheurs alertent, toutefois, sur la fréquence grandissante des carences en vitamine D, notamment en milieu urbain où la pollution et la densité des constructions limitent l’exposition au soleil. « Environ 40 % des Européens sont considérés comme carencés en vitamine D, et 13 % sont classés comme gravement carencés », rappellent-ils. Ils soulignent également les limites de leur travail, notamment la variété des dosages et des stades de cancer pris en compte. De nouvelles recherches seront donc nécessaires pour déterminer la dose optimale de vitamine D et confirmer son efficacité préventive.
Cette étude s’inscrit dans un contexte où le cancer colorectal précoce est en augmentation dans de nombreux pays. Selon une autre publication récente parue dans The Lancet, les taux de nouveaux cas entre dont l’âge se situe dans la fourchette des 25-49 ans ont nettement progressé au cours de la dernière décennie, notamment en Nouvelle-Zélande, au Chili et à Porto-Rico.
Hassina Amrouni

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