« Je ne peux pas avaler mon café noir au S’hor et un verre d’eau ensuite sans qu’il y’ait de reflux. J’ai ce problème même en dehors du mois de Ramadhan, j’ai des brûlures à l’œsophage quand je mange certains aliments, des plats en sauce par exemple, et que je bois de l’eau, même une demi-heure après le repas».
Zahia témoigne de ce que peut être le jeûne avec des reflux gastro-œsophagiens de l’heure de l’Imsak jusqu’à l’heure du ftor. C’est incommodant en tout temps, mais plus encore en période de jeûne sans compter que cela s’accentue, fait-elle remarquer.
« Les sucs gastriques remontent une fois que j’ai la tête sur l’oreiller, je me réveille en sursaut quand cela se produit.
Le rejet des sucs est brutal, une fois ils me sont sortis des narines. Cela se produit aussi pendant la journée à chaque éructation. En plus des brûlures que cela provoque à l’œsophage, c’est angoissant ».
La quinquagénaire affirme connaître les causes de son problème et qu’elle n’a pas de solution, à moins qu’elle supprime un certain nombre d’éléments de son alimentation. Mais est-ce possible, se demande-t-elle, quand on connait ce qui constitue notre cuisine et quand on est adepte de sucreries ?
« Parmi les aliments ennemis de mon estomac et qui provoquent les reflux gastriques, il y a les plats en sauce, les poivrons et tomates grillés hâchés (hmiss), certains gâteaux, le chocolat. Pendant le Ramadhan, si je peux éviter certains éléments, je ne peux pas le faire pour d’autres. Il me faut quand même ma chorba (même si elle provoque des reflux), puis ne serait-ce qu’un gâteau pendant la soirée et le café noir au S’hor pour ne pas avoir mal à la tête pendant la journée ».
Afin d’atténuer l’acidité gastrique, Zahia prend un anti-acide et use parfois de certaines astuces de grand-mère avant l’Imsak. « Je prends un peu de mie de pain ou je croque une carotte crue. Ceci quand je n’ai pas d’anti acide (il y’en a en étuis et en flacon). J’en prenais un qui non seulement n’est pas efficace mais en plus a un goût trop sucré. Mais j’ai fini par trouver celui qui se vendait autrefois et qui actuellement est fabriqué ici ».
Propos recueillis par Rachida Merkouche