Le 16 octobre a marqué la célébration du « Restart a Heart Day », une journée mondiale dédiée à la réanimation cardio-pulmonaire (RCP). À cette occasion, le Dr Mohand Amar Benabdesslem, Colonel et sous-directeur des secours médicalisés à la direction générale de la Protection civile, a souligné au micro d’Esseha l’importance de cette initiative organisée par Defib Dz.
Le Dr Benabdesslem a indiqué que cet événement vise à « apprendre au grand public comment redémarrer un cœur suite à une détresse vitale ». Il a également précisé que « la Protection civile s’est engagée dans la promotion de la formation en secourisme, qui inclut des gestes essentiels tels que le massage cardiaque et la ventilation artificielle ».
« Depuis 2010, la Protection civile a lancé le programme +Un secouriste pour chaque famille+, et à ce jour, 190 000 personnes à travers le pays ont été formées. La formation de base, qui dure environ 30 heures sur 21 jours, permet d’apprendre à alerter les secours, effectuer un dégagement d’urgence, réaliser un massage cardiaque, faire une ventilation artificielle, ainsi qu’agir face à des situations d’asphyxie, de brûlure, ou face à une personne en malaise dans la rue », a-t-il détaillé.
Le Dr Benabdesslem a également évoqué l’importance du deuxième niveau de formation, le niveau SVP (secouriste volontaire de proximité), qui enseigne l’utilisation d’équipements tels que les brancards, les atèles, les colliers cervicaux, et les défibrillateurs. « Ce dispositif est crucial pour sauver des vies », a-t-il insisté, en rappelant que « dans une crise cardiaque, chaque minute, nous perdons 10% de chance de sauver la victime ».
Il a également révélé que chaque année, entre 50 000 et 70 000 cas de crise cardiaque sont enregistrés, rendant essentielle la généralisation des formations aux premiers secours. Les inscriptions pour ces formations se déroulent en juillet, suivies de campagnes de sensibilisation en février et de sessions de formation à partir de mars.
Concernant l’activité de la Protection civile, le Dr Benabdesslem a indiqué que près de 990 000 appels sont reçus chaque année, avec une intervention toutes les 34 secondes. « Près de 85% de ces appels concernent des interventions de secours à personne », a-t-il ajouté.
Cette journée a permis de rappeler à tous que les gestes de premiers secours peuvent réellement sauver des vies. C’est pourquoi, a-t-il conclu, « il est important de généraliser ces formations de premiers secours, et surtout transmettre les bons gestes pour un massage cardiaque et une ventilation artificielle ».
Hassina Amrouni
