« J’ai un kyste à un rein, un urologue l’a détecté en 2017 et depuis, je n’ai pas fait de contrôle. Je me contente des avis de certains de mes proches qui, pour me rassurer, me disent que telle personne a un kyste depuis qu’elle était adolescente et qu’elle n’a aucun problème. Il faut dire que j’ai toujours peur d’aller chez le médecin ».
Ce témoignage fait par Farida montre à quel point cette femme est consciente qu’en mettant des œillères et en ne consultant pas, elle ne se rend pas service et que son attitude peut nuire à ses reins. D’autant plus qu’elle avait des calculs dans ces organes très sensibles par leur fonction.
« En 1992, parce que j’ai retenu mes urines trop longtemps et que j’ai eu des douleurs aux reins, j’ai vu deux urologues et j’ai fait une radiographie. Tout allait bien, mais les douleurs ont repris quelques années plus tard. Un autre urologue qui m’a auscultée se contentait de me faire des contrôles mensuels sans me donner de traitement, même lorsqu’il a trouvé des calculs, ce qui m’a incité à arrêter ».
Farida affirme avoir été motivée pour cette consultation en 2017 lorsqu’elle a emmené sa maman chez une urologue (un spécialiste en médecine interne l’y avait orientée en raison de la taille d’un rein plus petit que l’autre). « Quand j’ai su que les reins de ma maman fonctionnaient à seulement 24% — elle n’était toutefois pas au stade de l’insuffisance rénale nous avait dit la spécialiste – j’ai demandé une consultation. L’urologue a détecté un kyste et des calculs, des petits cristaux selon ses propos. J’en suis restée là ». Elle indique que le kyste l’inquiète quand elle y pense, mais que paradoxalement elle ne fait rien pour savoir où cela en est.
« Je pense souvent à une de mes amies (Hamida) décédée en 2015 d’un cancer des reins diagnostiqué en retard, de même qu’à une femme, membre de la belle-famille de ma sœur, (Assia) elle aussi décédée de la même maladie il y a plus d’un an ».
Propos recueillis par Nadia Rechoud