Journée mondiale des MICI : Plus de 10 millions de malades dans le monde

 

Nous célébrons en ce 19 mai 2021, la Journée mondiale des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin, sous le thème « MICI : le droit au bien-être ». Les MICI regroupent principalement deux pathologies, à savoir la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique (RCH).

Quelques 10 millions de personnes souffrent de MICI dans le monde. Chaque année, 8000 nouveaux cas sont diagnostiqués, soit 1 cas toutes les heures et 20 % de ces cas ont entre 15 et 25 ans.

Ces deux pathologies malheureusement considérées comme tabous et dont on ne connait pas encore les causes, se caractérisent « par une inflammation de la paroi d’une partie du tube digestif, due à une dérégulation du système immunitaire intestinal. Cette inflammation incontrôlée est responsable de lésions tissulaires et de la chronicité de la maladie ».
Malgré une concentration de recherches, on ne connaît pas encore l’origine des MICI, cependant les scientifiques pensent que ces pathologies résulteraient d’une combinaison complexe entre des facteurs environnements et génétiques, associés à une réactivité particulière du système immunitaire du patient.

Concernant la maladie de Crohn, l’inflammation peut toucher tous les segments du tube digestif (de la bouche à l’anus). Toutefois, elle se localise le plus souvent au niveau de l’intestin et touche la plupart du temps l’iléon terminal. Pour ce qui est de la rectocolite hémorragique, l’inflammation touche toujours la partie basse du rectum et remonte plus ou moins dans le côlon, sans jamais toucher l’intestin.

Les deux pathologies évoluent par poussées inflammatoires -s’alternant avec des phases de rémission- dont la durée et la fréquence varient d’une personne à une autre.

Les symptômes pour ces deux maladies sont contraignants voire handicapants, se manifestant par des douleurs abdominales, de fréquentes diarrhées, une perte d’appétit, une fatigue importante, de la fièvre… etc

S’il n’existe toujours pas de traitement guérissant les MICI, il n’en demeure pas moins que ces dernières sont traitées à l’aide de traitements (corticoïdes, immunomodulateurs, …) et par la chirurgie, agissant efficacement contre la progression de la maladie.

A noter que, selon plusieurs études, les habitants de l’hémisphère nord (Etats-Unis, UK et Europe), sont plus sujets à ces pathologies que ceux de l’hémisphère sud, suggérant que la survenue des MICI, outre le facteur ethnique, serait également favorisée par l’aspect géographique (ensoleillement, industrialisation, agents infectieux…).

Pour ce qui est de l’Algérie, il n’existe malheureusement pas d’étude épidémiologique globale sur leur prévalence. Néanmoins, des études partielles menées entre 1981 et 2016 mettent en évidence une augmentation de 300 % du nombre de cas concernant la maladie de Crohn, surtout durant la dernière décennie, contrairement à la RCH dont l’évolution est relativement stable pour la même période.

Synthèse Hassina Amrouni

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