Les enfants bénéficiant de l’enseignement dispensé dans les écoles coraniques pourront désormais profiter des prestations de la médecine scolaire à l’instar des élèves des établissements scolaires. Une convention a été signée dans ce sens entre les ministères de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière et des Affaires religieuses et des Wakfs, convention qui énonce l’élargissement des prestations de la médecine scolaire aux écoles coraniques. Cet accord exprime un souci d’équilibre en termes de couverture médicale globale à travers les différents programmes de prévention et de santé élaborés par le ministère de la santé, de la population et de la réforme hospitalière. Ceux-ci doivent cibler également les petits élèves des écoles coraniques dont le nombre ne cesse d’augmenter, une étape qui tend à se généraliser dans l’esprit des parents et qui précède forcément le cycle préscolaire. La convention en question vise donc la promotion de la santé et de la prévention contre les maladies au niveau des instituts nationaux et des écoles coraniques relevant du ministère des Affaires religieuses et des Wakfs. Les départements ministériels procéderont à l’installation d’une commission intersectorielle chargée du suivi et de l’évaluation de cette convention et de la présentation d’un exposé périodique sur ses activités. Les unités de dépistage et de suivi (UDS) se chargeront de cette mission en ce qui concerne les agglomérations urbaines, selon le ministre de la santé, de la population et de la réforme hospitalière, Mohamed Miraoui. Pour ce qui est des autres zones, des unités médicales effectueront des déplacements dans les écoles coraniques afin d’assurer une couverture médicale aux élèves fréquentant ces établissements. Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Youcef Belmahdi a pour sa part déclaré que « la médecine scolaire élargie aux écoles coraniques vise à garantir des prestations et des consultations médicales et vaccinales au profit de plus d’un million enfants portant ainsi le nombre d’élèves concernés des deux ministères (Education et Affaires religieuses) à 10 millions d’élèves à travers le territoire national, soit un quart de la population ».
Nadia Rechoud