L’AG de l’OMS plaide pour un vaccin pour tous.

L’assemblée générale de l’organisation mondiale de la santé (OMS) s’est ouverte hier et elle va se clôturer aujourd’hui. Virtuelle et écourtée, elle intervient dans un contexte particulier marqué par une crise sanitaire aiguë due au coronavirus qui s’est propagé à travers les quatre coins de la planète. Une pandémie qui a mis le monde au pied du mur et qui a infecté 4,5 milions de personnes dont 310 000 sont déjà mortes.

Devant les représentants des 194 pays membres de l’organisation le directeur général de l’OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus n’a pas hésité d’énoncer ses projections pour l’avenir proche.
«Je lancerai une évaluation indépendante le plus tôt possible, au moment approprié pour examiner

les expériences et leçons apprises et formuler des recommandations en vue

d’améliorer l’état de préparation et la réponse aux pandémies à l’échelle

nationale et mondiale» disait-il dans son intervention.

Pour le DG de l’OMS, «le monde n’a

pas besoin d’un autre plan, d’un autre système, d’un autre mécanisme, d’un

autre comité ni d’une autre organisation. Il a besoin de renforcer, mettre en œuvre et financer les systèmes

et les organisations dont il dispose – y compris l’OMS».

Dans son allocution, le secrétaire

général des Nations unies, Antonio Guterres, a déclaré que « malgré les grands progrès scientifiques et technologiques des dernières décennies un virus nous a «mis à genoux».
Et il a ajouté que « Si la pandémie a éclairé les faiblesses inhérentes aux systèmes de santé (…) ces faiblesses sont également perceptibles dans les institutions internationales, la lutte

contre la crise climatique, la
cybersécurité et le désarmement nucléaire. Autant de domaines où l’avenir des peuples et de la planète n’est pas vraiment pris en compte. »

La question cruciale du vaccin a été aussi posée avec insistance. De nombreuses voix se sont fait entendre, parmi d’anciens chefs d’État et des cen-

taines d’organisations, pour que ce vaccin soit gratuit et accessible à l’ensemble des populations du monde.
Une résolution proposée par l’Union européenne et soutenue par beaucoup d’autres pays dont l’Australie, le Canada, le Brésil, le Japon et le Mexique, est présentée à l’assemblée. Le document réclame «l’accès universel, rapide et équitable de tous les produits nécessaires à la riposte contre le COVID-19 » et surtout souligne le rôle d’une «vaccination à grande échelle contre le virus, en tant que bien public mondial ».

Peut-on reussir à garantir la primauté de la solidarité planétaire sur les intérêts commerciaux?
Malheureusement la réalité n’est pas tout à fait sur la même longueur d’ondes que ces déclarations et autres propositions. Le scandale Sanofi en est un exemple édifiant.

Amayas M

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