« Une raison essentielle de continuer à se masquer lors des soins de santé est le présentéisme, un comportement qui existait bien avant la pandémie et qui continuera probablement à exister. Le personnel de santé est connu pour venir travailler même lorsqu’ils sont malades », expliquent les auteurs du commentaire scientifique.

Selon plusieurs études récentes, entre la moitié et les deux tiers des professionnels de santé ont admis venir travailler avec des symptômes de maladies respiratoires. Parmi les raisons évoquées, on trouve la réticence à imposer le fardeau de l’absence à leurs collègues, la conviction (souvent erronée) que certaines infections respiratoires sont insignifiantes, la crainte de représailles de la part de leur hiérarchie, le manque de congés payés ou encore le sentiment moral d’être aux côtés de leurs patients. Le port du masque, tant par les professionnels de santé que par les patients, contribue dans une certaine mesure à pallier ces problèmes.

Les auteurs du commentaire mentionnent également la transmission présymptomatique des virus respiratoires, en particulier du Sars-CoV-2 responsable du Covid-19. Jusqu’à un tiers des infections causées par le variant Omicron seraient ainsi asymptomatiques. Bien que l’infection semble devenir bénigne pour la majorité de la population, elle peut toujours entraîner des formes graves chez les personnes les plus vulnérables, notamment les personnes âgées et/ou immunodéprimées. Le port du masque en milieu médical permet de limiter la propagation des virus respiratoires et donc de protéger cette population plus vulnérable.

Nora S.