La situation sanitaire est très inquiétante. La pandémie avance d’un pas de géant. Elle fait, dans le pays, ses quartiers d’ogre. Des sommités scientifiques, des artistes émérites, des enseignants de valeurs, des jeunes pleins de rêves et d’ambitions sont raflés par fournées. Le malheur qui nous frappe est intenable. Le peuple doit agir, l’Etat doit réagir pour sauver la nation,épargner des vies et ouvrir des voies d’espoir.
Le peuple, personnes âgées et jeunes, hommes et femmes, malades et bien portants, doivent faire du respect des gestes barrières leur sport national commun. Le port de la bavette et la distanciation physique doivent devenir dès cet instant un rituel quotidien sacré. Les fêtes familiales doivent être reportées par tous et toutes à des jours plus cléments, meilleurs et plus sûrs. Le sacrifice collectif du bonheur occasionnel d’aujourd’hui est le prix à payer pour une extase nationale éternelle de demain. Nous n’avons pas d’autres choix que de se soumettre aux recommandations sanitaires adoptées par toutes les autorités sanitaires de par le monde.
L’obligation de porter la bavette, le respect scrupuleux de la distanciation physique et sociale, l’application du gel hydroalcoolique, le lavage des mains, le bannissement provisoire des embrassades, accolades et touchers de mains, l’interdiction des groupements familiaux, le report des fêtes familiales… sont les clés gagnantes de la bataille contre le coronavirus et de tous ses variants. La vaccination est le coup de grâce qui sonnera la fin de la guerre avec cette pandémie. Ce sont là des conclusions scientifiques des hautes autorités sanitaires mondiales. Elles ne concernent pas que l’Algérie. Tous les peuples du monde se démènent pour les rendre telles des partitions de leur hymne salvateur. Pourquoi pas nous, peuple de vie, de résistance et de grandes épopées ?
L’Etat doit réagir. Il doit imposer sa force publique de coercition pour faire respecter le règlement. Du moins, là où c’est flagrant. À défaut de revenir à un confinement général exprimé avec insistance dans les commentaires de plusieurs réseaux sociaux dont notre modeste page.
L’heure n’est plus à l’aménagement, à la tolérance des dépassements. Les équipes médicales et paramédicales sont à bout. Les hôpitaux sont au complet, les capacités de production nationale de l’oxygène ont atteint leurs limites. Bref, le système risque un crash malgré les ressorts de résistance, malgré le sens élevé des sacrifices des uns et des autres.
Il ne s’agit pas là de dramatisation ni de velléité de faire peur. Nous ne faisons que décrire une réalité amère, de dresser un constat des lieux non complaisant et de dire la vérité alarmante.
Nous sommes une nation battante, nous sommes un peuple résistant, nous sommes un pays de défis. Gagnons ensemble cette bataille, relevons tous ce défi et donnons l’exemple parfait d’une nation qui aspire à la vie et qui refuse d’abdiquer à l’esprit de fatalité et à la culture du je-m’en-foutisme. Protégeons-nous avec des gestes non compliqués et sauvons nos vies et celle des nôtres avec une vaccination simple, rapide et gratuite.
Meriem Azoune