Une récente étude menée par une équipe de chercheurs de l’université Emory d’Atlanta, rapportée par Cell Reports Medicine et relayée par Futura, remet en question certaines idées reçues sur la maladie d’Alzheimer.
On pensait jusqu’ici que l’accumulation de plaques amyloïdes dans le cerveau était la principale cause de cette maladie. Ces plaques perturbent la communication entre les cellules, déclenchent des réponses immunitaires et mènent à la mort des cellules nerveuses.
Cependant, les chercheurs du Center for Neurodegenerative Disease avancent une nouvelle théorie. Ils suggèrent que les dépôts de bêta-amyloïdes pourraient en réalité servir de support à d’autres protéines qui, elles, seraient responsables des lésions observées dans les cellules cérébrales des patients. Au cours de leur étude, ils ont identifié plus de 20 protéines pouvant s’accumuler avec la bêta-amyloïde dont la midkine et la pléiotrophine qui semblent favoriser l’agrégation de la bêta-amyloïde, jouant potentiellement un rôle crucial dans l’évolution de la maladie.
L’étude met, aussi, en lumière plus de 30 processus pathologiques dans notre organisme qui pourraient conduire à l’accumulation d’amyloïdes.
Ces résultats soulignent la complexité des changements cérébraux chez les patients souffrant d’Alzheimer, ce qui ouvre la voie à l’exploration de nouveaux schémas thérapeutiques.
Hassina Amrouni