Ce matin, le Ministre de la Santé, Professeur Abdelhak Saihi, accompagné du Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Abderrachid Tabi, a inauguré la journée d’étude sur les « Principales modifications de la loi 23-05 entre théorie et application » au Club National de l’Armée à Alger. Cette journée est organisée par l’Office National de Lutte contre la Drogue et la Toxicomanie (ONLCDT).
Un problème mondial majeur et une menace économique
Dans son discours d’ouverture, le Ministre de la Santé a souligné l’ampleur de la toxicomanie, la qualifiant de problème mondial d’une gravité extrême. « La toxicomanie n’est pas seulement une crise de santé publique ; elle constitue également une menace économique majeure, » a-t-il déclaré. En effet, de nombreux pays ont vu leurs économies s’effondrer en raison de l’impact destructeur des drogues. Abdelhak Saihi a réaffirmé la détermination de l’État algérien à combattre et éradiquer ce fléau social. Il a insisté sur le fait que les victimes de la drogue doivent être considérées comme des patients nécessitant des soins appropriés, quelle que soit leur situation. Pour soutenir cette approche, des ressources financières significatives seront allouées.
Une stratégie globale pour une prise en charge efficace des toxicomanes
Le Ministre a ensuite détaillé la stratégie du Ministère de la Santé, qui repose sur deux axes principaux.
Premier axe :Il s’agit de garantir une prise en charge adéquate des toxicomanes dans les centres de prévention et de traitement de la toxicomanie. Actuellement, cinq centres sont opérationnels à travers le pays, mais ce nombre est appelé à augmenter. « Nous prévoyons la création de nouveaux centres de référence en collaboration avec le Ministère de la Justice, » a annoncé M. Saihi. Ces centres seront dotés des infrastructures nécessaires et d’un personnel médical spécialisé en nombre suffisant pour offrir des soins de qualité.
Deuxième axe :La coordination des efforts de tous les intervenants est essentielle pour réduire ce fléau. Cela inclut non seulement les administrateurs et les professionnels de la santé, mais aussi les acteurs de la société civile. « Il est crucial d’encourager les jeunes à se diriger vers les centres de traitement, » a souligné le Ministre. Il a également mis en avant l’importance des campagnes de sensibilisation pour changer les perceptions et réduire la stigmatisation associée à la toxicomanie.
Importance de la prévention, de la sensibilisation et des résultats prometteurs
M. Saihi a insisté sur l’importance de la prévention et de la sensibilisation dans la lutte contre la drogue. « La prévention est la première ligne de défense contre la toxicomanie, » a-t-il affirmé. En soulignant l’engagement de l’État à investir dans des programmes de sensibilisation, il a expliqué que ces initiatives visent à informer le public sur les dangers des drogues et à promouvoir des comportements sains. « Nous devons travailler ensemble pour aider les toxicomanes à retrouver une vie normale, » a-t-il ajouté.
Le Ministre a également présenté les résultats positifs obtenus dans les centres de prévention et de traitement de la toxicomanie. « Les premiers retours sont encourageants, » a-t-il déclaré, notant une réduction significative des taux de rechute et une amélioration générale de la santé des patients traités. Ces résultats illustrent l’efficacité des stratégies mises en place et renforcent la conviction que des efforts continus peuvent mener à des améliorations durables.
Une collaboration intersectorielle pour un avenir meilleur
La journée d’étude a également mis en lumière l’importance d’une collaboration intersectorielle pour combattre la drogue. M. Abderrachid Tabi, Ministre de la Justice, a souligné la nécessité d’une approche intégrée, impliquant non seulement le secteur de la santé, mais aussi la justice, l’éducation, et les services sociaux. « Seule une réponse coordonnée et concertée pourra endiguer ce fléau, » a-t-il affirmé.
Cette journée d’étude marque une étape importante dans le renforcement des efforts nationaux pour lutter contre la drogue et protéger la société de ce grave problème. En mobilisant les ressources et en engageant toutes les parties prenantes, l’Algérie s’engage fermement sur la voie de l’éradication de la toxicomanie et de la protection de la santé publique.
Tinhinane B