Sous la supervision du ministre délégué chargé de la production pharmaceutique, Fouad Hajji, accompagné du ministre de l’Enseignement supérieur, la première pierre d’une usine pionnière de production de médicaments hormonaux a été posée à El Khroub, dans la zone industrielle d’Oued Hamimin, wilaya de Constantine. Portée par les Laboratoires de Diagnostic Maghrébins (LDM), cette infrastructure s’inscrit dans une démarche nationale visant à renforcer l’autonomie pharmaceutique, réduire la dépendance aux importations et consolider l’économie algérienne.
Un projet unique en Afrique et stratégique au niveau mondial
L’usine de Constantine sera le cinquième site mondial habilité à produire le Levothyrox, un médicament clé dans le traitement des troubles de la thyroïde, développé par le laboratoire allemand Merck. Dès 2026, cette nouvelle infrastructure permettra de produire jusqu’à 20 millions de boîtes de Levothyroxpar an, sur une capacité totale de 40 millions de boîtes pour l’ensemble des médicaments hormonaux. Ce projet générera une économie annuelle estimée à 45 millions d’euros sur les importations, tout en répondant à un besoin stratégique dans un secteur où seuls quelques pays dominent la production.
Un calendrier ambitieux et des objectifs clairs
La mise en service de cette unité industrielle est prévue pour le premier semestre 2025, avec une montée progressive jusqu’à sa pleine capacité en 2026. L’usine fabriquera des médicaments à haute valeur ajoutée, répondant aux normes internationales, et jouera un rôle central dans la sécurisation de l’accès à des traitements essentiels pour les patients algériens.
Des bénéfices économiques et sociaux majeurs
Au-delà de son impact sanitaire, cette usine constitue un levier pour l’économie nationale. En réduisant la facture des importations de médicaments sensibles, elle allégera la pression sur les finances publiques tout en renforçant les capacités de production locales. De plus, le projet créera des centaines d’emplois directs et indirects, contribuant au développement économique de la région de Constantine. Les surplus de production offriront également des opportunités d’exportation vers les marchés régionaux et internationaux, positionnant l’Algérie comme un acteur compétitif dans l’industrie pharmaceutique.
Une vision pour l’avenir de l’industrie pharmaceutique algérienne
Ce projet s’inscrit dans une stratégie nationale ambitieuse visant à moderniser l’industrie pharmaceutique et à renforcer l’autosuffisance dans des domaines vitaux. Grâce à des équipements de pointe, l’usine garantira une production conforme aux standards internationaux de qualité et de sécurité. Ce progrès consolide également l’image de l’Algérie en tant que hub pharmaceutique en Afrique et au-delà.
Avec la mise en œuvre de ce projet, l’Algérie franchit une étape décisive vers son indépendance sanitaire et économique, tout en affirmant sa volonté de devenir un modèle régional dans la production de médicaments stratégiques.
Tinhinane B
