« Sahtek Bin Yeddik » aborde la question du « Jeûne et cancer du sein »

Invitée de l’émission « Sahtek Bin Yeddik », proposée par Esseha, le Professeure Hamida Guendouz, chirurgienne spécialisée en cancer du sein, apporte un éclairage sur la compatibilité entre le jeûne et les traitements contre cette maladie.
Dès le début, la spécialiste fait un triste constat : « chaque année, nous constatons une baisse du nombre de patientes en consultation durant le mois de Ramadhan. Beaucoup préfèrent attendre la fin du mois sacré avant d’entamer leur traitement. Je ne peux pas encourager cette attente, mais je ne veux pas non plus les brusquer ».
Selon elle, tout dépend de la nature du traitement. « Pour certains cas, notamment ceux qui nécessitent une chirurgie, on peut se permettre de décaler l’intervention jusqu’à la fin du mois sacré. En revanche, pour d’autres, notamment celles qui doivent commencer une chimiothérapie, il est préférable de ne pas attendre et d’entamer le traitement dès que possible ».
Au cours de son intervention, le Professeure Guendouz insiste sur l’importance de suivre les recommandations médicales : « il faut faire confiance à son médecin traitant, qui sait ce qui est le mieux pour la patiente. Une équipe pluridisciplinaire (oncologie, radiothérapie, chirurgie, anatomopathologie) décide ensemble de l’urgence ou non de la prise en charge. Ce choix est toujours fait dans l’intérêt de la malade ».
Quant à la question du jeûne, elle rappelle que cela dépend de la situation de chaque patiente. « Une femme ayant déjà subi une chimiothérapie et devant subir une intervention chirurgicale ne doit pas jeûner. Son corps est déjà affaibli et le jeûne risquerait de l’affaiblir encore plus », fait-elle savoir.
Elle met en garde également contre quelques idées reçues : « certaines patientes pensent que jeûner va les aider à guérir plus vite, sans considérer les conséquences sur leur état de santé. Malheureusement, certaines arrivent à l’hôpital dénutries, déshydratées et trop faibles pour supporter leur traitement. Il faut donc être raisonnable et toujours écouter son médecin », conseille-t-elle.
Hassina Amrouni

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