Une nouvelle étude alarmante publiée dans la revue « Environment International » soulève des inquiétudes quant à l’utilisation des tampons pendant les règles. Pour de nombreuses femmes, ces produits d’hygiène intime sont indispensables. Cependant, une équipe de chercheurs dirigée par le Dr. Jenni A. Shearston de l’Université de Californie à Berkeley a découvert que les tampons pourraient contenir des niveaux préoccupants de métaux et métalloïdes toxiques.
L’étude a analysé 30 tampons de 14 marques différentes, achetés entre 2022 et 2023 dans divers magasins de détail à New York, Londres, Athènes et en ligne. Les chercheurs ont mesuré les niveaux de 16 métaux et métalloïdes, notamment l’arsenic, le plomb, le mercure et le cadmium. Pour ce faire, ils ont utilisé une technique de digestion aux micro-ondes et à l’acide pour solubiliser les métaux, suivie d’une spectrométrie de masse à plasma pour quantifier leur présence.
Les résultats sont préoccupants : les 16 métaux testés étaient détectables dans chaque échantillon de tampon, bien que leur concentration variait. Notamment, les tampons non biologiques contenaient généralement plus de plomb, tandis que les tampons biologiques présentaient des niveaux plus élevés d’arsenic. Cette découverte est particulièrement troublante étant donné que l’exposition aux métaux toxiques peut avoir des effets néfastes sur la santé.
Le professeur Dr. Kathrin Schilling, auteur principal de l’étude, a déclaré dans un communiqué de presse : « Bien que les métaux toxiques soient omniprésents et que nous soyons exposés à de petites quantités à tout moment, notre étude montre clairement que les métaux sont également contenus dans les produits menstruels, et que les femmes peuvent courir un risque plus élevé lorsqu’elles utilisent ces produits. »
Cependant, les auteurs de l’étude précisent que les trois tampons provenant d’autres pays inclus dans cette analyse ne peuvent pas être considérés comme représentatifs des produits de ces régions. Malgré cela, les tampons testés sont largement utilisés à l’international, et il est crucial de mener des recherches supplémentaires pour déterminer dans quelle mesure ces métaux toxiques peuvent s’échapper des tampons et pénétrer dans la circulation sanguine humaine.
Ces conclusions appellent à une vigilance accrue et à une réglementation stricte des produits d’hygiène menstruelle pour protéger la santé des femmes. En attendant, il est recommandé aux consommatrices de rester informées et de choisir leurs produits avec soin.
Nouhad Ourebzani
