Cinq ans après le début de la pandémie de COVID-19, le virus continue d’évoluer, donnant naissance à de nouvelles variantes. La dernière en date, LP.8.1, suscite l’attention des experts en raison de sa propagation rapide, notamment en Australie, au Royaume-Uni et aux États-Unis. Détecté pour la première fois en juillet 2024, ce variant est une ramification d’Omicron et a été classé comme « sous surveillance » par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en janvier dernier.
LP.8.1 présente des mutations spécifiques sur sa protéine de spicule, facilitant son attachement aux cellules humaines. L’une d’elles, la mutation V445R, pourrait lui conférer une capacité de transmission accrue. Cependant, les premières observations montrent que ses symptômes ne sont pas plus sévères que ceux des autres variants en circulation, et l’OMS estime que son impact global reste faible.
Malgré cela, les infections continuent de progresser dans plusieurs régions du monde. En Australie, LP.8.1 représente désormais près d’un cas de COVID sur cinq en Nouvelle-Galles du Sud, et sa prévalence mondiale est passée de 3 % fin 2024 à 38 % en mars 2025. Au Royaume-Uni, où il est responsable d’au moins 60 % des cas, certains scientifiques craignent une nouvelle vague épidémique.
Les vaccins actuels, y compris ceux adaptés à la sous-variante JN.1, semblent toujours efficaces contre LP.8.1, notamment pour prévenir les formes graves. Néanmoins, les autorités sanitaires poursuivent leur surveillance afin d’évaluer son évolution et d’anticiper tout risque d’échappement immunitaire. Si ce nouveau variant ne représente pas une menace immédiate, la COVID-19 demeure une réalité sanitaire préoccupante, soulignant l’importance de la vigilance et de la vaccination, en particulier pour les populations vulnérables.
Tinhinane B
