Une étude récente publiée dans la revue Blood met en évidence un lien préoccupant entre l’exposition à la pollution atmosphérique et un risque accru de thrombose veineuse. Menée dans le cadre de la Multi-Ethnic Study of Atherosclerosis, cette recherche révèle que les particules fines (PM2.5), issues principalement du trafic routier et des émissions industrielles, augmentent significativement la probabilité de formation de caillots sanguins, exposant ainsi les populations urbaines à un danger méconnu.
Les chercheurs ont analysé les données de plusieurs milliers de participants sur une longue période et constaté que les personnes vivant dans des environnements pollués présentaient un risque plus élevé de thromboembolie veineuse, une affection potentiellement mortelle pouvant entraîner une embolie pulmonaire. En pénétrant profondément dans les poumons, ces microparticules déclenchent une inflammation systémique, modifiant la coagulation sanguine et favorisant la formation de caillots.
Ces conclusions confirment les craintes sur l’impact de la pollution sur la santé cardiovasculaire et renforcent l’urgence de politiques plus strictes pour limiter l’exposition aux polluants. Face à ce risque invisible, les auteurs de l’étude insistent sur la nécessité d’une meilleure surveillance de la qualité de l’air et d’un accompagnement médical spécifique pour les populations à risque. Alors que la pollution atmosphérique s’aggrave à l’échelle mondiale, ces résultats rappellent l’importance d’une action rapide pour préserver la santé publique.
Nouhad Ourebzani