Prévention contre les lourdes pathologies : Le Professeur Nibouche tire la sonnette d’alarme

Le chef du service de cardiologie de l’hôpital Nafissa Hamoud, d’Hussein Dey, le Professeur Djamel-Eddine Nibouche, a tiré la sonnette d’alarme concernant la prévention contre la propagation de maladies lourdes telles les cardiopathies, le diabète ou le tabagisme. Dans la foulée, le professeur regrette que l’existence de lois prévues à cet effet est contrecarrée par « l’absence d’une continuité au sein du ministère de la Santé ».

Intervenant, aujourd’hui, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaîne 3 de la Radio Algérienne, le médecin spécialiste a estimé qu’il est urgent de s’intéresser de très près à ces maladies et à  prendre à leur encontre des mesures urgentes afin de limiter leurs effets sur la population.

Le Pr Nibouche a souligné le taux particulièrement élevé de décès provoqué par les maladies cardiovasculaires, dues aux cardiopathies rhumatismales et a appelé à mettre en place une stratégie pour les prévenir et les traiter.

Le praticien a parlé d’une « transition épidémiologique » de ce type de pathologie, pour signifier son développement alarmant et prévenu contre la survenue d’une « hécatombe », contre laquelle, ajoute-t-il, le pays se trouverait désarmé, en raison, explique-t-il, de la complexité et de la lourdeur de prise en charge médicale de cette dernière.

Selon l’invité de la chaine 3, le sérieux danger que représente cette maladie n’est pas suffisamment pris en compte par les services du ministère de la Santé à cause de l’absence d’une continuité de réflexion à son égard, en raison des changements successifs et rapprochés de ministres.

Le professeur a laissé entendre que les experts algériens dans ce domaine qui ont travaillé durant de longues années en collaboration avec l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), n’ont pas été écoutés par la tutelle et leurs travaux n’ont donné lieu à aucune suite.

A titre indicatif, le praticien cite l’exemple de la lutte anti-tabac, dont la Journée, note-t-il, sera célébrée prochainement, et dont les lois pourtant existantes, notamment la loi Sanitaire, attendent encore d’être appliquées.

Dénonçant, par ailleurs, les publicités centrées sur la consommation de sucre et autres friandises, « un facteur de risque indéniable du diabète et des maladies cardiovasculaires », l’invité rappelle que la prévalence du diabète en particulier, est trop élevée (14%).

Mettant, d’autre part, en avant d’autres facteurs, à l’exemple du stress, très présent en Algérie, auquel il ajoute l’obésité, la sédentarité, ainsi que la pollution, ce praticien observe que tous concourent à ouvrir la voie à nombre de maladies.

Tinhinane B.

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