Le bord de mer, ce n’est pas uniquement les vacances et le farniente. Cela peut être aussi les intoxications engendrées par les produits alimentaires vendues sur place, produits dont les conditions de vente sont en contradiction flagrante avec les normes, sans compter les conditions de fabrication.
Une activité non réglementée, exercée de manière anarchique et pouvant causer des problèmes sanitaires. Beignets fourrés à la confiture, friandises, thé, jus et biscuits sont transportés des heures durant sous la chaleur et au ras du sable, au vu et au su des autorités censées apprêter les lieux en termes de protection des vacanciers, sur tous les plans. Des hommes, des adolescents et même des enfants sillonnent la plage au milieu des estivants, présentant leurs marchandises et suscitant l’envie des petits qui en réclament, souvent même celle des parents.
Les services de contrôle sont absents, laissant le champ libre à la recherche du gain à n’importe quel prix, même si cela touche à la santé des citoyens. Il y a lieu de s’interroger quant à la fraicheur de ces denrées alimentaires, au respect de la date de péremption de certains produits (tels que les biscuits et les jus) et quant aux risques d’avarie dus à leur longue exposition au soleil. Cela, seules les services de contrôle et les autorités sanitaires peuvent le dire, à condition bien sûr qu’ils interviennent sur le terrain.
Alors que des cas d’intoxication sont signalés chaque saison estivale, les pouvoirs publics continuent à fermer les yeux et à tolérer une activité comportant des risques pour les vacanciers.
Nadia Rechoud