27e Congrès de la SAPP: Innovations thérapeutiques, multidisciplinarité et percée de l’IA en médecine respiratoire

A l’occasion de la tenue du 27ème Congrès de la Société algérienne de pneumo-phtisiologie (SAPP), Esseha a recueilli quelques impressions de participants à cet événement marquant placé sous le signe du progrès et de l’échange.

Le Pr Samya Taright, chef de service de pneumo-phtisiologie au CHU Mustapha et présidente de la SAPP, a souligné l’importance de cette édition : « Le fil rouge de cette édition est l’innovation et les avancées en matière de diagnostic ». Elle a précisé que les travaux ont abordé plusieurs thématiques clés, notamment la BPCO, avec de nouvelles données sur la place des exacerbations dans l’évolution de la maladie et les dernières thérapeutiques. Le congrès a également été l’occasion d’échanger sur des problématiques majeures comme les transplantations pulmonaires : « Nous avons une demande mais, malheureusement, c’est le gros problème des transplantations d’organes en général ».

Le programme a aussi couvert des sujets tels que le sommeil, le microbiote, respiratoire et l’immunité, ainsi l’apport des nouvelles technologies comme l’intelligence artificielle et la réalité virtuelle.

Enfin, le Pr Taright a rappelé que : « depuis sa création, la SAPP a toujours favorisé la multidisciplinarité », et cette édition n’a pas dérogé à la règle en réunissant pneumologues, infectiologues, immunologues, chercheurs et spécialistes en IA.

Un moment fort a été l’annonce de la mise en place de deux concours pérennes en hommage aux regrettés le Dr Omar Djemli et le Dr Abdennasser Nehal, « tous deux connus pour leur engagement dans l’enseignement mais aussi dans la prise en charge des patients ».

Le Pr Abdelhamid Mellouk, Full Permanent University Professor à l’UPEC, est revenu, pour sa part, sur l’importance de la technologie dans la pratique médicale actuelle. Selon lui, « nous sommes dans un cadre de partage et d’échange d’informations et d’expériences ». Il a expliqué que les médecins d’aujourd’hui doivent faire face à une masse d’informations « extrêmement nombreuses, complexes et souvent corrélées entre elles ». Pour y répondre efficacement, l’apprentissage automatique peut jouer un rôle clé : « la technologie est là pour ramener un plus, simplifier, faciliter et permettre au médecin de prendre une décision dans un laps de temps qui lui est compté », a expliqué le Pr Mellouk. Un appui qui, en définitive, bénéficie directement au patient.

Le Dr Amine Touaa, pneumologue, a salué, de son côté, les efforts pour actualiser les pratiques médicales : « On a essayé de traiter de certaines maladies où les traitements étaient un peu dépassés, tels que les BPCO-asthme, qui posaient un problème de santé publique ».

Il a également insisté sur la richesse des échanges entre les différentes spécialités et générations présentes au congrès, tout en espérant que « résidents et spécialistes puissent tirer profit des innovations, notamment grâce à « l’apport de l’IA, qui est un plus pour la médecine ».

Hassina Amrouni

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