Nous célébrons en ce 15 septembre, la Journée mondiale du lymphome, une occasion de discuter de ce cancer qui touche particulièrement les adolescents et de sensibiliser le grand public sur la multiplicité de cette pathologie.
S’il n’y a pas de chiffres récents concernant le taux d’incidence de cette maladie dans le monde, on estime cependant qu’il représente 3% des cancers et 50% des cancers du sang.
Les lymphomes se manifestent par une prolifération anormale des lymphocytes, principalement des lymphocytes B ou parfois T, dans les ganglions lymphatiques, le foie, la rate, et plus rarement dans d’autres organes. Cette prolifération entraîne un gonflement de ces zones, ce qui se traduit principalement par une augmentation de la taille des ganglions.
On distingue deux types de lymphomes : les lymphomes non hodgkiniens, représentant environ 80 % des cas. Considéré comme le plus fréquent, ce lymphome se manifeste par une prolifération anormale des lymphocytes B ou T. Les LNH peuvent être indolents ou agressifs, et peuvent se limiter aux ganglions lymphatiques ou se propager à d’autres organes comme l’estomac ou la peau. Ces cancers s’observent à tout âge, y compris chez l’enfant et l’adolescent, mais leur fréquence augmente après 65 ans.
Moins fréquent, lymphome hodgkinien présente a un taux de guérison d’environ 80 %. Il se distingue par la présence de cellules spécifiques appelées cellules de Reed-Sternberg.
Les symptômes des lymphomes varient en fonction du type. Pour le LH, on notera une augmentation persistante des ganglions lymphatiques, un état général dégradé, une perte de poids inexpliquée, des sueurs nocturnes et des douleurs au niveau des ganglions. Quant au LNH, il se manifeste par un gonflement du cou et du visage, un gonflement et une lourdeur des jambes ainsi que des douleurs abdominales.
Le diagnostic repose sur l’analyse de la biopsie des ganglions affectés. Pour évaluer l’étendue de la maladie dans le corps, des examens d’imagerie tels que les scanners et les PET-scanners sont également effectués.
L’espérance de vie des personnes atteintes de lymphome dépend de plusieurs facteurs, y compris le type de lymphome et les caractéristiques individuelles du patient. Les chiffres indiquent cependant un taux de survie global variant de 50 à 90 %, avec des résultats généralement meilleurs chez les enfants.
Hassina Amrouni