« En l’absence de prise en charge, la situation de mon enfant autiste a empiré »

« Nous ne nous sommes pas aperçus que notre fils est autiste, nous pensions qu’il avait un retard par rapport au langage ». Nacer se souvient que lorsqu’il récupérait son enfant de chez la nourrice, celui-ci était de plus en plus renfermé sur lui-même, au point où le père de famille avait conclu à de la maltraitance de la part de cette dernière. Samy avait 27 mois. « Mon autre fils, l’aîné, m’avait confirmé que la nourrice s’emportait contre Samy et lui donnait des coups. Nous l’avons retiré de chez elle puis mon épouse a pris une mise en disponibilité pour s’occuper de lui. Quelle ne fut notre douleur lorsque nous avons constaté que notre fils se murait dans son propre univers au fil du temps ». Le verdict a été implacable : le petit souffre d’autisme. Il était donc impératif de l’inscrire dans un centre spécialisé, ce que les parents ont fait. Ils remarquaient toutefois qu’il n’y avait aucune amélioration et que leur enfant devenait même agressif. « Je ne comprends pas qu’un personnel censé être apprêté pour la prise en charge d’enfants aux besoins spécifiques de manière générale et d’autistes en particulier ne sachent pas comment agir et qu’ils en arrivent à appeler les parents pour leur signifier de reprendre leur enfant parce qu’il perturbe les autres. Résultat, la maman a dû se libérer totalement de son travail pour se consacrer à son petit : répondre à ses envies et à ses besoins, réparer les dégâts causés par ses gestes violents, constituer un paravent entre lui et ses autres frères.

Nadia Rechoud

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