Le récit d’un survivant d’une crise cardiaque publié par le Washington Post débute ainsi : « J’ai commencé à ressentir des symptômes au moins un jour avant l’apparition d’une douleur thoracique. » Cela donne l’occasion à un cardiologue de rappeler que les symptômes peuvent varier, être surprenants et ne pas forcément se présenter sous forme d’une douleur intense et oppressante.

Tout a commencé par une douleur dans l’épaule, puis dans la nuque et le dos. Des difficultés à dormir et des sueurs… qui pourraient presque faire penser à une mauvaise digestion. C’est ainsi que la crise cardiaque décrite dans le journal américain s’est manifestée. Ce n’est que lorsque les douleurs se sont propagées dans la poitrine que le patient s’est rendu à l’hôpital, persuadé d’être un peu hypocondriaque. Et il a bien fait… Une heure plus tard, il était transféré par hélicoptère dans une unité spécialisée capable de traiter sa crise cardiaque.

Ressentir des douleurs dans la partie supérieure du corps est un signe potentiel de crise cardiaque, plus précisément, comme l’explique le cardiologue Donald M. Lloyd-Jones : « Tout ce qui se situe entre le nombril et le front pourrait être un symptôme lié au cœur. » La douleur n’est pas nécessairement intense, elle peut aussi se rapprocher d’un inconfort ou donner l’impression que la cage thoracique est comprimée, comme si quelque chose de très lourd pesait dessus. Selon ce même cardiologue, cela constitue l’un des symptômes les plus courants.

Une douleur dans le bras (surtout le gauche), dans l’estomac, voire au niveau de la mâchoire et des gencives, peut être un signe à prendre en compte. Si en plus de cela vous transpirez, vous vous sentez faiblir et avez des difficultés respiratoires, il est recommandé d’appeler les secours, tranche-t-il, en précisant que chez les femmes, les symptômes peuvent être encore plus vagues. Par ailleurs, les symptômes peuvent apparaître plusieurs heures, voire plusieurs jours avant la crise.

Ali Djaber